jeudi 7 novembre 2013

(Limousin) Trésors perdus, cachés, oubliés des régions de France


Chère amis lecteurs et lectrices, me voici de retour pour vous présenter de nouveaux trésors perdus, cachés, ou oubliés dans nos chères régions de France.

Suite à la demande d’un fidèle lecteur Cyrille, cet article va être aujourd’hui consacré aux trésors de la région du Limousin proposé par M. Audinot à travers ces années de recherche des trésors perdus au cours des siècles.


Corrèze(19)

 
LAGRAULIERE (19700) - Des cloches noyées dans le Brézou

Lors de la destruction de la vieille ville de Tulle, les cloches de l’église roulèrent malencontreusement dans les eaux du Brézou. On tenta de les récupérer avec un système de treuils et de cabestans. Alors qu’elles allaient sortir des eaux, elles sombrèrent à nouveau, il ne fut pas possible de les localiser une seconde fois.

On sait qu’elles se trouvent dans un endroit où le ruisseau, après un cours resserré, se perd dans un gouffre dit Le Gour Nègre ou « gouffre des cloches » pour les initiés.

La tradition dit qu’autrefois, cette ancienne ville de Tulle se serait trouvée à l’actuel emplacement de la forêt de Blanchefort.

 
SAINT-GENIEZ-O-MERLE (19220) - La grotte où l’on entassait des trésors

Au Haut Moyen-Age, le seigneur du château de Merle fut mis, par un Sarrasin errant, dans le secret d’une grotte située sous son château et où autrefois, les envahisseurs avaient entreposé de grandes richesses accumulées par des rapines conduites dans la région.

Le seigneur de Merle découvrit la cache, laissa les trésors en place, utilisant ensuite la grotte pour entreposer aussi sa propre fortune.
 
Les générations qui suivirent fortifièrent le rocher, mais conservèrent jalousement le secret de l’antre souterrain qu’ils utilisèrent aussi, les uns après les autres, pour amasser leurs trésors.

Hélas, le secret du lieu se perdit avec le dernier descendant de la lignée, et dans les rocs que surplombe le château, on recherche toujours l’entrée de cette fameuse salle souterraine où sont ces dépôts datant du VIIIe siècle à la fin du Moyen Age.
 
TULLE (19000) - Des cloches noyées
 
Toujours dans le département de la Corrèze, on recherche encore les cloches du prieuré de Glény qui, à l’occasion d’un glissement de terrain, dévalèrent dans un gouffre profond de la rivière voisine.
 
... et certaines, enterrées
Près de Tulle, à Port-Dieu, les deux cloches de l’église furent enterrées dans un champ pour être soustraites à l’inévitable fonte. Seule l’une d’entre elles a depuis fortuitement été exhumée par un laboureur. Il serait heureux de retrouver l‘emplacement où eut lieu cette découverte, afin au moins de retrouver la seconde.
 
Le trésor des Ursulines
Le couvent des Ursulines de Tulle existe toujours, du moins en partie. Chassées à la Révolution, les religieuses y auraient caché de l’or et des objets du culte.

 
VALIERGUES (19200) - Le bois des Brigands
 
Ce massif forestier contient les vestiges d’un village situé sur un plateau et détruit dès le Moyen Age. On y parle d’une marmite pleine de pièces d’or que des brigands, qui occupèrent un temps les ruines, y auraient laissé.


Creuse (23)

LA CHAPELLE-SAINT-MARTIAL (23250) - Des cachettes à trésors aménagées dans la falaise

Les découvertes de petits trésors, de monnaies ou de bijoux isolés, ont été innombrables dans les souterrains-refuges de la Creuse. La plupart sont de petites cavités qui s’ouvrent le long des falaises bordant la rivière. Certaines ont été occupées dès les temps préhistoriques, puis réutilisées au cours des assauts vikings, pendant la guerre de Cent Ans et les guerres de Religion.

Ce qui rendait ces caches sûres, c’était avant tout leur inaccessibilité. Taillées dans les aplombs rocheux, elles ne sont plus, pour la plupart, abordables qu’en rappel, depuis les sommets. Toutes sont l’objet de traditions plus ou moins précises relatives à des trésors.

SAINT-PRIEST-PALUS (23400) - Le reliquaire de l’ordre de Grandmont

En 1790 et après de longs palabres, la paroisse de Saint-Priest-Palud recevait «une belle châsse en dos d’âne, couverte de lames de cuivre dorés et émaillés, ayant vingt-trois pouces de long sur neuf, six lignes de large et dix-huit pouces de hauteur».
Sa face postérieure était ornée de six tableaux en émaux illustrant la vie de sainte Ursule, dont quelques ossements se trouvaient enfermés dans le reliquaire.
Cette pièce, des XIIe ou XIIIe siècles, avait échu à l’église de Saint-Priest après le partage des biens de l’ordre de Grandmont, organisé par l’évêque de Limoges.

Pendant la Révolution, le curé de l’époque, M. Jean-Baptiste Meilhac, cacha ce joyau d’orfèvrerie limousine avant son arrestation et sa déportation à l’île d’Aix, où il mourut et fut inhumé.

Une chose est probable, c’est qu’un tel bijou n’aura sans doute pas été dissimulé en pleine terre, mais dans un endroit abrité. Au village, on a longtemps dit qu’il reposait sous l’une des plus anciennes pierres tombales du cimetière.

 
VAREILLES (23300) - L’une des caches du curé

En 1858, à l’occasion de travaux conduits dans l’église du village, on retrouva l’une des caches pratiquées par le curé en 1792 afin de soustraire à la fonte les objets les plus précieux parmi ceux dont il avait la garde. Elle avait été aménagée dans un mur et recelait une châsse en cuivre doré contenant des reliques de saint Gaucher et saint Psalmet.

 
Manquent toujours à l’appel les statues qui décoraient l’édifice et dont les encorbellements vides se voient encore. Ces statues sont supposées cachées dans l’édifice ou enterrées à ses abords.


Haute Vienne (87)


CHALUS (87230) — L’affaire du retable d’or

C’est la cupidité qui perdit Richard Coeur de Lion. 

En 1199, il vint mettre le siège devant la citadelle de Châlus, tenue par un de ses féaux, Adhémar de Limoges.
 
Un important trésor antique, une sorte de retable cri or massif pour certains historiens et juristes de l’époque ou des statues romaines du même métal selon d’autres sources, avait été découvert dans les champs entourant la ville. En droit féodal, ce trésor devait revenir au suzerain de la terre, donc à Richard.

Lors du siège, le roi d’Angleterre fut mortellement frappé par un carreau d’arbalète tiré des remparts. Le trésor, entre temps, avait été caché à nouveau.


De ce retable, on n’entendit plus jamais parler et les soldats de la garnison de Châlus furent pendus non à cause de la mort du roi, mais pour avoir organisé la soustraction du trésor.

En 1963, un paysan des environs de Châlus découvrit un trésor de monnaies antiques en labourant son champ. À l’époque, la vente des pièces constitua un véritable événement dans le domaine de la numismatique.

Cette trouvaille ne fit que relancer l’affaire du trésor de Châlus, qui, justement, à l’origine, devait bien venir des environs de quelque riche villa gallo-romaine.
 
La tradition veut que le retable, lui, soit toujours caché là où Adhémar de Limoges le fit murer pour le protéger des assauts anglais, quelque part dans les ruines du vieux château de Châlus.

Pour le reste, les économies de quelque riche propriétaire gallo-romain seraient encore à découvrir au lieu-dit Loriot, là où fut trouvé le trésor de 1963. C’est peut-être aussi de là que venait l’antique retable...


SAINT-AUVENT (87310) - Les cloches sont au fond de la Gorre

Le petit village de Saint-Auvent, avec son église du XIIe siècle, sommeille sur les rives de la Gorre, une belle rivière tumultueuse aux eaux parfois profonde.
Autre fois, le clocher possédait au moins deux cloches ou sonnailles, peut-être trois, qui avaient été parrainées par les seigneurs du village.
À une époque et pour des raisons indéterminées (guerre de Cent Ans, guerres de Religion ou Révolution), elles furent précipitées dans la Gorre où elles reposent encore.


Merci à toutes les personnes qui visitent ce blog et qui me témoignent de leur intérêt pour les trésors perdus.

Comme je les déjà dis, si vous vous connaissez des histoires de trésors perdus de votre région, n'hésitez pas à me les envoyer par mail afin que je les publie sur ce blog. 

Afin de satisfaire le plus grand nombre, je vais essayer de publier à partir de maintenant tous les 15 jours une nouvelle région de France des trésors perdus.
Amicalement
 
Faachar

5 commentaires:

  1. merci pour cet article très complet ! quelle réactivité ! un grand plaisir à chaque fois !

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  2. super j'adore perso
    j'aimerai savoir si c'est possible de faire pareil avec la région paca ( Bouches-du-Rhône)

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    1. Merci pour votre retour !
      Je vais justement publier ce week end un article sur les trésors de la région PACA qui est aussi ma région.
      Amicalement faachar

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  3. Bonjour, j'habite à coté des Tours de Merle. J'aurai voulu en savoir plus, pouvez-vous me dire dans quelle revue (ou livre) M.Audinot parle de la grotte de St-Geniez-o-Merle ?

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  4. Bonjour Maxence, Vous trouverez cette information dans le livre de M. Audinot "Trésor de france perdus cachés immergés enfouis Volume IV".
    Merci de lire mon blog.
    Cordialement.

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