dimanche 9 février 2014

(Midi-Pyrénées) Trésors perdus, cachés, oubliés des régions de France


Chère amis lecteurs et lectrices, après une longue pause hivernale (dû à ces fêtes de fin d’année et à ma participation à des chasses au trésor) me voici de retour pour vous présenter de nouveaux trésors perdus, cachés, ou enfouis dans nos chères régions de France.

Pour continuer dans la foulée des régions du Sud, cet article va être aujourd’hui consacré aux trésors de la région Midi-Pyrénées proposé par M. Audinot à travers ces années de recherche des trésors perdus au cours des siècles.


Ariège (09) :
COUFLENS (09140) — Une cloche d’or

Une grotte qui servit de refuge pendant l’invasion française se trouve au-dessus du village, sur le versant du petit mont du Mirabal qui regarde vers le Salat. Une cloche d’or y serait enfouie depuis l’annexion de la région par les troupes françaises. Par « cloche d’or », la tradition entend souvent une cloche ordinaire, enfouie à l’envers, et servant de réceptacle à diverses valeurs dont de l’or.

RIMONT (09420) - Deux trésors pour un village

La plupart des familles de Rimont sont de la plus authentique noblesse, portées collectivement en cet état par le roi Louis VII, après un séjour enchanteur qu’il fit dans la ville. On y recherche encore deux trésors. L’un serait composé de lingots d’or ramenés par des familles de Rimont à l’issue d’un voyage en Amérique, sans doute au XVIIIe siècle. Ce trésor aurait été caché pendant la Révolution au pied d’un chêne du parc du château de Céret. Un autre aurait été dissimulé à la même époque dans les vestiges de l’abbaye du vallon de la Case-Dieu. La famille en question dut, en tout cas, bel et bien partir pour l’émigration en 1792 et les mains vides, ce qui confirme la croyance en l’existence d’un trésor.


Aveyron (12) :

SAINT-AFFRIQUE (12400) - Les trésors du rocher de Caylus
 
Situé non loin du village de Saint-Affrique, le rocher de Caylus passe pour receler plusieurs trésors cachés au temps des guerres religieuses et les cloches d’une chapelle qui s’élevait là. Quelques vestiges encore visibles sur ce roc sembleraient être ceux d’une ancienne forteresse militaire.
 

SALLES-LA-SOURCE (12330) - «L’écriture» indique l’emplacement du trésor

Près de la commune, on trouve, sur le Causse de Rodez, le gouffre de la Vayssière. À côté, dans une grotte, on a remarqué autrefois sur les parois des signes du type de ceux découverts à Glozel, près de Vichy dans l’Allier, écriture que l’on pense être Gauloise. La tradition veut que les signes de cette grotte indiquent l’emplacement d’un trésor très ancien. Elle est aussi supposée receler « un trésor de guerre». La région eut pas mal à souffrir des guerres de Religion, et le château même de Salles-la-Source, pris par les ligueurs, fut finalement délivré par les villageois. Dans cette affaire, il pourrait s’agir du trésor des ligueurs.
 
 
Haute-Garonne (31) :
 

BLAGNAC (31700) - Saint Exupère est sous les eaux


Amusant trésor à retrouver à Blagnac, dans le lit de la Garonne. C’est la très ancienne et vénérée statue de Saint Exupère, que le curé dut, sous la pression des habitants, précipiter dans la Garonne, en 1784, pour tenter de calmer les eaux d’une inondation devenue très menaçante.
 
 
 
 


MONTSAUNES (31260) — Des signes gravés pour un trésor templier

L’église du bourg était autrefois incorporée à l’une des plus puissantes commanderies templières du royaume.
Elle en est le seul vestige encore debout.
 
Elle recelait quantité considérable de scènes, signes, emblèmes et graffitis peints ou gravés sur la pierre par les Templiers.
 
Régulièrement, des chercheurs de trésors se penchent sur leur sens occulte, pensant que quelques-uns de ces signes pourraient conduire à une ou plusieurs caches souterraines.

 
 
Gers (32) :

LECTOURE (32700) - Les écus de Jean V d’Armagnac
 
En 1470, Jean V d’Armagnac, dont la vie avait été scandaleuse sous Charles VII (il avait eu un enfant de sa propre sœur), entra en conflit direct avec Louis XI, qui obtint du Parlement sa condamnation au motif de haute trahison.
Le 5 mars 1573, les troupes royales parviennent enfin à s’emparer du proscrit, réfugié dans son château de Lectoure. Le sénéchal de Beaucaire tenta de lui faire dire où était son trésor de guerre, mais devant son mutisme, le tua de ses mains. La ville fut ensuite mise à sac.

Les écus de Jean V d’Armagnac ne furent jamais retrouvés et il est fort probable qu’ils reposent encore dans la dernière forteresse où il put tenir tête si longtemps aux forces royales: le château de Lectoure.
 
 

MONLEZUN (32230) - Le trésor des protestants

Le capitaine Sus, un protestant qui ravagea la région au XVIe siècle, avait établi son quartier général dans l'ancien château fortifié des comtes de Pardiac. La place finit par être reprise par les catholiques, puis incendiée. On a longtemps recherché le trésor du capitaine protestant dans les ruines et les souterrains de la forteresse.

SAINT-LARY (32360) — Le trésor du château
 
Le château de Saint-Lary (propriété actuel des frères Bogdanov), qui comprend des éléments architecturaux des XIVe et XVe siècles, passe pour receler un important trésor.
On trouve souvent ce dépôt mentionné comme étant celui d’une famille Colloredo.
L’écrivain Robert Charroux cite ce trésor et ce nom dans sa liste des plus grands trésors de France, mais sans beaucoup de précisions.
Pour le chercheur Pierre Jarnac, ce trésor serait celui de la famille de Béon-Béarn, qui avait succédé comme propriétaire du bien, aux Colloredo et dont le dernier rejeton, François Frédéric, fut forcé d’émigrer en 1790. Il ne revint jamais à Saint-Lary et ce dépôt mentionné par Charroux serait son trésor.

 
Lot (46) :
CAHORS (46000) - Dans un gouffre du Lot, le grand autel de la cathédrale de Cahors
 
Le 30 août 1572, la ville de Cahors était mise à feu et à sang par quelques châtelains huguenots des environs, dans le cadre d’une grande offensive qui devait toucher simultanément toutes les grandes villes du royaume. L’un de ces chefs de guerre protestants était Antoine de Gourdon, seigneur du château voisin de Cénevières. Dans le butin collecté, il se tailla la part du lion. Il fit charger pour lui, sur deux gabares, les marbres de l’autel du Saint-Suaire et le grand autel de la cathédrale de Cahors, une pièce médiévale unique faite de métaux précieux, de marbres, de pierreries. Par malheur, l’un des navires qui transportaient ces trésors, remontant le Lot vers Cénevières, certainement trop chargé, fit une embardée et coula au niveau du gouffre de Galessie.
Là repose encore le prestigieux autel, car c’est lui qui le transportait, et vraisemblablement bien d’autres pièces collectées pendant la mise à sac de la ville.

 



PERN (46170) - L’introuvable trésor des seigneurs de Pern
 
Les malheurs des «  Des Lacs », seigneurs De Pern, sont restés proverbiaux dans le village. En 1789, leur château fut détruit par un incendie qu’allumèrent des paysans soucieux de voir disparaître les droits de propriété d’Ancien Régime qui entravaient leur prospérité. Les ruines du château furent finalement pillées après le départ des « Des Lacs », ce qui y fut l’occasion de la découverte de plusieurs tombeaux anciens. Leur trésor ne fut lui jamais découvert.
 
Hautes -Pyrénées (65) :
 
BAGNERES-DE-BIGORRE (65200) - Le trésor des Maures
Au sud de Bagnères-de-Bigorre, le gouffre de Lhéris passe pour receler un trésor abandonné là par les Sarrasins lorsqu’ils furent contraints de quitter la région.
On signale un autre trésor supposé avoir la même origine dans le domaine de Lattré-des-Règles, au-dessus d’Arette.

BORDÈRES-SUR-L’ÉCHEZ (65320) - Le trésor du bois du Commandeur
 
Au XIVe siècle, la commanderie templière de Bordères était l’une des plus importantes de la région.
De nos jours, il n’en reste plus pierre sur pierre. Ne subsiste plus, voisin, qu’un Bois du Commandeur qui appartenait aussi à l’ordre, et dans lequel les traditions populaires locales évoquent l’existence d’un trésor composé d’une barrique d’or. 

Tarn (81) :
GRAULHET (81300) - Des cloches enterrées sous un coteau
 
À sept kilomètres environ de Graulhet vers Lavaur, et le long du ruisseau de l’Assou, on trouve une croix qui marque l’emplacement d’une ancienne chapelle détruite à l’occasion des guerres de Religion.
Ses cloches, cachées à la hâte, sont toujours enterrées quelque part sur la crête de la colline dominant le vallon de l’Assou.
Dans cette zone, existaient autrefois un important village et une église.
L’ensemble fut vraisemblablement détruit pendant les guerres de Religion, et c’est à cette occasion que les cloches furent enterrées.
Ce hameau dressait ses maisons entre la ferme de Druillé et Le cours de l’Assou.
 

PADIES (81340) - La cache du bandit Gourgoul
 
On voit encore, à Padiès, les vestiges d’un très ancien château qui connut bien des vicissitudes. Au XIVe siècle, il fut occupé par les Anglais pour être ensuite repris par les Français.
En 1586, il devint l’antre d’un grand bandit nominé Gourgoul qui venait de Valdériès.
Avec toute une bande de malfaiteurs, il commettait, sous couvert de convictions religieuses, les plus odieux crimes, pillant, violant, assassinant, rançonnant.
Le sénéchal de Toulouse et le Viguier d’Albi finirent par mettre le siège devant la place.
Tous les assiégés, Gourgoul inclus, furent tués dans les combats.
Leur trésor, fruit de plusieurs mois de rapines dans la région, repose encore quelque part dans les ruines du château.
 
 
Tarn-et-Garonne (82) :
 
MALAUSE (82200) - Le trésor d’un compagnon de Jéhu

La Terreur Blanche, réaction particulière des régions sud de la France au jacobinisme, juste après la Révolution et surtout sous la Restauration, suscita quelques vocations dans le département du Tarn-et-Garonne.
II était alors de bon ton de châtier les anciens montagnards, les dénonciateurs de la Terreur, les acquéreurs de biens nationaux.
Le plus souvent, ce parti pris politique servait de caution à de purs actes de brigandage.
Ainsi, un dénommé Jaffard sema la peur dans tout le département dès 1816, en exerçant ce qu’il pensait être une légitime vengeance.
Royaliste de la dernière heure il pillait et rançonnait pour ce faire les alentours de Malause.
Il avait installé sa cachette dans un souterrain-refuge encore visible près de Malause et connu sous le nom de Barbe d’Or.
 
 
MOISSAC (82200) - Trésor d’émigré
 
Seigneur de Moissac à la Révolution, le marquis de Lamboulas émigra dès 1792.
Avant de quitter la région, il entassa son or dans un sac de peau qu’il enterra dans la région.
Ce trésor reposerait dans la plaine du Luc, « dans un remblai du ruisseau qui passe à proximité du château, au pied d’un grand Sault». 
C’est du moins la confidence que fit le marquis à l’un de ses valets juste avant de mourir à l’étranger.
Revenu, le valet, malgré ses recherches, ne put jamais remettre la main sur le sac de peau, faute de renseignements plus précis.
On dit que les moines de l’abbaye de Moissac auraient eux aussi caché un trésor, toujours à la Révolution, quelque part dans la même plaine.


 
 
Merci à toutes les personnes qui visitent ce blog et qui me témoignent de leur intérêt.

Et je profite de cet article pour saluer ma nouvelle équipe de briseurs d'énigmes : "Les Inter-Récents".

A bientôt pour de nouvelles histoires de trésors perdus, cachés, ou oubliés dans nos chères régions de France.

Amicalement
 
Faachar