samedi 22 janvier 2022

L’or perdu de la frégate Madagascar

Chère amis lecteurs et lectrices, je profite de cette nouvelle année 2022 pour vous présenter l’histoire de l’or perdu de la frégate Madagascar.

Pourquoi vais-je vous parler de cette histoire ?

En cette fin d’année 2021, j’ai été contacté à travers ce blog par un célèbre chasseur de trésor Monsieur Albert MATA qui va bientôt se lancer à la recherche de ce trésor sur la base d’éléments tangibles qu’il aurait découverts au cours de ses dernières expéditions.

M. Mata et son équipe sont actuellement à la recherche de sponsors pour financer cette aventure, je me permets donc à travers ce blog de faire un peu de publicité pour ce projet et pour cet homme qui a eu le courage de réaliser ses rêves et de partir à la chasse de nombreux trésors au cours de ces 40 dernières années (Trésor de l’ile Coco, Trésor de Pisco,…).

Si vous voulez vous joindre cette aventure, vous trouverez toutes les informations sur son site dédié à ce projet : https://rainbowpacifico.com/

Mais maintenant revenons-en aux faits historiques :

Le Madagascar était une frégate trois-mâts britannique, de la compagnie anglaise Green & Co’s (Blackwall) ; construite en 1837.

Après avoir servi sur les lignes vers l'Inde, la frégate a été réaffectée au transport de passagers vers l'Australie, alors colonie britannique.

Lors de sa dernière traversée en 1853, le Madagascar a acheminé des immigrants en provenance d'Europe, puis a appareillé du port de Melbourne le 12 août pour rejoindre Londres, avec à son bord 110 passagers et 43 membres d’équipage, dont beaucoup de prospecteurs d’or revenant des célèbres « Champs d’or » de la province de Victoria (la « Ruée sur l’or » des Goldfields avait commencé deux ans plus tôt).

Le bateau transportait dans ses cales une cargaison d'une immense valeur, notamment 86 caisses en bois remplies de poudre et de pépites d’or destiné aux banques anglaises : 68 390 onces du précieux métal, soit environ deux tonnes, auxquels s’ajoutent quelque 60 000 souverains en or et l’or des passagers transporté dans leurs bagages personnels, le tout pour une valeur estimée à environ 150 millions d’euros actuel.

Le bateau s’est éloigné de la côte cap à l’est et a entamé sa traversée sous bonne brise ; depuis lors, personne ne l’a plus jamais revu… Onze mois plus tard, en juillet 1854, le Madagascar a été officiellement déclaré perdu par les compagnies britanniques qui en assuraient la cargaison.

Plusieurs hypothèses, ont été proposées au fils du temps.

Pendant quelque temps, la nouvelle a couru que le Madagascar aurait connu une traversée très difficile du cap Horn avant d’être contraint de se dérouter sur Rio de Janeiro ; en fait, cette rumeur est née d’une confusion avec un autre bateau, le navire de guerre britannique à vapeur HMS Madagascar, dont la carrière est parfaitement connue. À l’époque des faits, ce navire avait comme port d’attache Rio, d’où la confusion née dans l’esprit de certains qui ne dura que l’espace de quelques semaines…

D’après une autre rumeur, le Madagascar aurait heurté un iceberg et aurait coulé. Ou bien il aurait été envoyé par le fond par un navire de guerre russe croisant sa route… Là encore toutes ces allégations se sont révélées sans fondement.

Une autre hypothèse très vite répandue et qui perdure encore, impute la disparition du Madagascar à une mutinerie et/ou à un acte de piraterie.

On en trouve deux variantes principales.

Dans la première variante, les instigateurs de la mutinerie seraient un ou deux membres rescapés d’une bande de braqueurs ayant participé, peu de temps auparavant, à l’attaque d’un important chargement d’or en provenance des mines de Ballarat (la célèbre affaire du McIvor Goldfield robbery). Mais, grâce à une enquête rapide de la police, toute la bande fut officiellement arrêtée dans les semaines qui suivirent, dont une partie il est vrai à bord du Madagascar la veille même de son appareillage. Après la disparition du navire, l’opinion publique cherchant une explication plausible émit donc l’hypothèse qu’un ou deux bandits de la célèbre bande avaient dû échapper aux griffes de la police lors de l’arrestation à bord et, malgré le risque et désireux d’accroitre encore leur pécule, ils auraient une fois en pleine mer massacré à eux seuls les quelque 150 personnes présentes à bord afin de s’approprier l’énorme richesse que transportait le navire.

Dans la seconde variante, le Madagascar aurait été suivi dès son appareillage de Melbourne par un navire pirate puis, une fois en pleine mer, attaqué par des complices infiltrés à bord parmi les membres d’équipage et les passagers. Après l'exécution des passagers, les pirates auraient ensuite fait route vers une destination inconnue mais dont le grand historien australien Jack Loney soutient, dans un de ses ouvrages, qu’il s’agirait d’une île des mers du Sud.

Les enquêtes menées à l’époque et les recherches effectuées depuis lors n’ont jamais permis d’élucider le mystère de cette étrange disparition, considérée comme un des plus grands mystères maritimes du XIXe siècle.

L’histoire aurait pu en rester là si au cours des recherches de M. Mata pour trouver le trésor de Pisco, lui et son équipe n’avaient fait des découvertes décisives en rapport avec l’épave du Madagascar.

Je souhaite donc à M. Mata et son équipe réussite pour leur futur projet de découverte de l’or perdu de la frégate Madagascar. 

Et je vous dis à bientôt pour de nouveaux trésors perdus !

Amicalement

Faachar

Sources d'informations :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Madagascar_(fr%C3%A9gate)

https://rainbowpacifico.com/