mardi 10 décembre 2013

(Languedoc Roussillon) Trésors perdus, cachés, oubliés des régions de France

Chère amis lecteurs et lectrices, me voici de retour pour vous présenter de nouveaux trésors perdus, cachés, ou enfouis dans nos chères régions de France.

Suite à la demande d’un ami Laurent, cet article va être aujourd’hui consacré aux trésors de la région Languedoc-Roussillon proposé par M. Audinot à travers ces années de recherche des trésors perdus au cours des siècles.
 
 
Aude (11) :
CAMPAGNE-SUR-AUDE (11260) - Les signes cabalistiques et le trésor templier
L’église de Campagne-sur-Aude, qui appartint par la suite aux chevaliers de Malte, était auparavant une chapelle de commanderie templière. Les Frères qui occupaient cet établissement auraient caché dans les environs un important trésor.
Des signes réputés cabalistiques, gravés sur les murs extérieurs et intérieurs de l’église indiqueraient la position de ce dépôt. Dans les années 1960, des prospections furent conduites dans l’édifice même, mais elles restèrent sans résultat.
On remarqua alors, tout au plus, que « de petits trous existant dans le mur séparant la cuisine du salon, dans le vieux presbytère, laissaient passer un courant d’air capable d’éteindre une allumette enflammée ». On en déduisit que des souterrains se trouvaient là, mais ils ne furent jamais découverts. 

 
VILLELONGUE-D’AUDE (11300) - Trésor de la Révolution

Les moines de l’abbaye voisine de Villelongue-d’Aude, des cisterciens, auraient caché leur trésor dès 1791, avant que d’être expulsés de leur fondation qui remontait au XIIe siècle.
Il est effectivement aisé de constater que l’on ne garde trace nulle part de la saisie des grosses cloches qui ornaient l’édifice, et qui furent très certainement cachées tout près pour être soustraites à la fonte.
 
Mais, qu’est-ce qu’un trésor d’abbaye.
 
Pas toujours de ces monceaux d’or dont rêvent les chercheurs un peu poètes, mais le plus souvent des biens plus frustres, dissimulés surtout par vengeance ou mépris aux commissaires de la République.
 
C’est ainsi que l’inventaire établi en 1791, celui qui reprend pièce après pièce la composition du trésor finalement disparu, nous éclaire singulièrement sur ce que pouvait être, sous la Terreur, un de ces « trésors d’abbayes», et plus précisément celui de Villelongue-d’Aude.
 
Il dénombre des chandeliers qui ne sont pas en argent, des ciboires, patènes et calices qui eux le sont, ainsi que quelques outils de cuivre et de l’argenterie destinée à servir les Frères dans les grandes réceptions.
 
Il n’y a pas qu’à Villelongue que les cloches disparurent, dans le département de l’Aude. Ce fut aussi le cas à Fraisse-Cabardès. On dit qu’elles reposent encore «dans un souterrain partant vers l’est du village».

Vers Axat et Artigues, là où s’élevait jadis le monastère de Masgrenier. Le trésor des moines, qui obéissaient encore avant la Révolution à la règle de saint Benoît, aurait été enfermé dans une grande marmite métallique, peut-être un chaudron, et enterré avec les vieilles cloches, près des bâtiments maintenant disparus.
 
 
Gard (30) :
 
PONT-SAINT-ESPRIT (30130) - Sous un peu d’eau : les sarcophages antiques d’Arles
 
En 1564, le roi Charles IX fit une longue visite dans la région sud-est de la France.
A Arles, il jeta son dévolu sur les sarcophages antiques du cimetière des Alyscamps et il fut convenu que les plus belles d’entre ces pièces seraient acheminées vers Paris pour décorer le Louvre.
 
Pour ce faire, elles seraient chargées sur un bateau qui, remontant le Rhône, aurait ensuite débarqué son fardeau, finalement tracté vers Paris par la Seine.


Le navire fit malheureusement naufrage à Pont-Saint-Esprit avec tous ses trésors, juste au niveau des arches qui ont donné son nom à la ville. Rien ne fut jamais tenté pour retirer le précieux chargement des boues du fleuve.
Avec les antiques, se trouvaient aussi des œuvres médiévales, collectées par Charles IX à l’occasion de son voyage.
 
En 1944, un bombardement allié mené près du pont fit jaillir des vases et graviers du fleuve des morceaux d’antiques, ainsi ceux d’une statuette du XVe siècle. Une bombe était tombée à l’endroit où, autrefois, le navire lourdement chargé s’était échoué.
 
Bien que ces trésors, d’une très grande valeur, soient presque à portée de main, il est stupéfiant de constater que rien n’a été fait, à notre époque, pour les dégager.

Le navire de Charles IX ne contenait pas que des sarcophages, mais aussi des objets métalliques datant de l’antiquité.
Le musée d’Avignon conserve ainsi deux magnifiques vases romains en argent, finement ouvragés, retrouvés près du lieu du naufrage à l’occasion d’une sécheresse qui avait complètement révélé le lit du fleuve.


ROQUEMAURE (30150) - Des valises bourrées d’or

Les flancs de la barre dite de Roquemaure comportent pas moins de soixante-quatre grottes déjà répertoriées.
 
D’autres, aux accès effondrés, ne sont pas connues. C’est dans l’une d’elle qu’un bandit cacha, dans les années 1950, un important trésor glané lors de hold-up effectués dans la région. Il s’agissait de pièces et de lingots d’or, de bijoux aussi, le tout enfermé dans deux grosses valises.

Non loin, reposerait aussi le corps d’un complice proprement occis. La difficulté à retrouver ce trésor, plusieurs fois ressenti par des radiesthésistes, vient du fait que, là-bas, certaines grottes sont évanescentes, c’est-à-dire apparaissent ou disparaissent au gré de mouvements de terrain.

Les anfractuosités de la barre de Roquemaure recèleraient aussi des trésors cachés pendant la Révolution et au cours de l’Occupation.
 
Hérault (34) :
AGDE (34300) - Un trésor nazi dans l’Hérault?
En 1964, des plongeurs qui inspectaient le fond de l’Hérault en plein centre-ville, près d’un pont en démolition, découvrirent une belle statue en bronze, figurant un éphèbe, et fondue selon les préceptes du sculpteur grec Lysippe (IIIe siècle avant notre ère).
Elle était incomplète. Manquait son bras droit, qui fut retrouvé six cents mètres plus loin. Dans les semaines qui suivirent, d’autres vestiges antiques, toujours très éparpillés, furent exhumés aux abords.La statue fut étudiée, et les experts confondus dans leurs constats. Il ne pouvait s’agir, comme on le croyait d’un bronze antique échappé de quelque épave. Le bras gauche comportait des traces de restauration typiques des moyens techniques utilisés au XIXe siècle.
D’où pouvait donc venir cette statue d’éphèbe presque grandeur nature?
Un chercheur de trésors réputé a émis l’idée que l’Éphèbe ne serait autre qu’une mince partie d’un trésor nazi.

En 1944, les Allemands durent quitter précipitamment le château de Belle-Isle, propriété du Dr Emmanuel Laurent, réquisitionnée pendant les années de guette. Or, le Dr Laurent était un riche amateur d’art. Il avait réuni dans son château une extraordinaire collection d’antiques acquis pendant ses voyages en Méditerranée.

Il décéda à la fin de la guerre, et sans inventaire précis de ce qui avait pu disparaîtrez ses héritiers mirent en vente ce qui subsistait de sa collection.
L’éphèbe en aurait fait partie et aurait été immergé avec d’autres œuvres par les nazis avant leur départ.
Fait étrange, qui viendrait corroborer cette hypothèse d’un trésor hétéroclite: La statue a été découverte hors de tout contexte archéologique, et sans la moindre épave à ses côtés.

L’hypothèse du trésor jeté à l’eau par les nazis a été confortée, en 2001, par la découverte, non loin du lieu où avait été collecté l’éphèbe, de deux autres statues métalliques en bronze elles aussi de très bonne facture.


BÉZIERS (34500) - Les trésors du bandit sont dans le bois

Le 18 février 1843, on guillotinait publiquement à Pézenas, un dénommé Pomarèdes, bandit âgé de quarante ans environs, qui s’était rendu coupable de nombreux vols et meurtres dans la région.
Le dossier de son procès en assises est toujours consultable au sein des archives départementales de Montpellier.
En une quarantaine d’attaques de fermes et de riches marchands rentrant de foire, et quelque trois assassinats, Pomarèdes avait accumulé une véritable fortune.
Quand lors de son procès, on lui demanda d’indiquer l’endroit où cet or était caché, il sollicita qu’on l’accompagne dans le bois de Caussiniojouls près de Bouleran, où il révélerait l’emplacement de la cache à condition qu’on lui laisse la vie sauve.
Le procureur du roi n’accepta pas le marchandage, et Pomarèdes fut promptement exécuté sans avoir pu se rendre sur place. Son ou ses trésors y dorment encore.

Pour terminer, évoquons un souterrain, situé à trois kilomètres environ de Béziers, sur la route de Bessan. Il est localement désigné comme le Trou-de-Pomarèdes, et la tradition affirme que c’est dans cette tanière que le bandit accumulait et dissimulait le fruit de ses rapines.
Mais pourquoi aller ainsi chercher là, et de façon hasardeuse, ce que le bandit lui-même désigna comme caché dans le bois de Caussiniojouls?


Lozère (48) : 
FRAISSINET-DE-FOURQUES (48400) - Le mur aux quatre mille Livres en écus d’argent
Un important trésor reste à retrouver quelque part dans l’une des plus anciennes maisons de ce village qui dans les premières années du XVIIIe siècle, fut l’un des épicentres régionaux de la rébellion cévenole.
C’est pourquoi, vers 1702, les dragons de Louis XIV le réduisirent pratiquement en ruines, déportant ou fusillant la population. L’affaire qui va suivre est mentionnée dans le rapport d’un officier du roi, pièce qui a quelquefois été reprise par les historiens ayant eu à travailler dans le détail sur la fameuse meurtrière et longue guerre civile dite « des Cévennes ».
Ce document raconte comment un jour, les dragons surprirent un homme rodant parmi les ruines du village. Arrêté et questionné sur sa présence en ces lieux, il avoua être revenu y déterrer, dans sa demeure, quelques 4 000 écus d’argent qu’il y avait caché au début de la guerre. Sachant son sort d’avance déterminé, il ne révéla ni l’emplacement de sa maison ni celui de sa cachette.
Il fut arquebusée et le trésor resta en place. Le village de Fraissinet-de-Fourques s’est ensuite relevé de ses ruines. Comme la plupart des hameaux de la région, il porte encore les cicatrices de la guerre.
Maintes maisons n’ont pas été reconstruites après les événements et se sont peu à peu changées en granges, caves, petites fermes, ou sont restées en ruine.
 
MARCHASTEL (48260) - Les trésors d’un lac sacré
Le lac de Saint-Andéol, sacré depuis la nuit des temps et déjà mentionné comme un site païen, au VIe siècle par Grégoire de Tours, est constitué par une retenue d’eau d’altitude qui s’est naturellement aménagée, peu à peu, dans les restes d’un très ancien cratère de volcan du plateau d’Aubrac.
 
On y jeta des offrandes précieuses jusqu’au XIXe siècle et les archéologues de tous les temps ont rêvé à ce qu’ils pourraient découvrir dans les vases de cette retenue qui ne fut jamais curée. Il fut même un temps question, sous le règne de Louis XIV, d’assécher le lac pour le fouiller.
En quelques siècles, le lac a baissé de niveau, ce qui fait que ses anciennes rives constituent aussi des emplacements potentiels de recherche.


Un peu plus loin, où se dresse maintenant une croix, on a reconnu les traces d’un temple antique.
 
 

Pyrénées-Orientales (66) :
 
MAUREILLAS-LAS-ILLAS (66480) - Trésors de brigands
 
Les grottes qui entourent le village, comme l’ancien château en ruines, servirent au XIXe siècle de repère à une importante bande de brigands qui, chaque coup de main effectué, se retrouvait dans ces caches souterraines. On parle, à Las-Illas, de butins cachés par les bandits dans leurs tanières souterraines.


Des terrains qui valent de l’or
 
Lorsque les républicains espagnols durent céder devant l’avancée franquiste, ce fut dans la panique la plus complète. Des dizaines de milliers de réfugiés tentèrent alors de franchir clandestinement la frontière avec la France, principalement à Las Illas.

Des rumeurs selon lesquelles les policiers français auraient été en charge de délester les migrants des trésors qu’ils traînaient avec eux firent cause de l’enfouissement d’un nombre considérable de petites économies familiales dans cette zone de passage.

Les moindres bois, les cavités et les murets recevaient tous de petits dépôts. Après les événements, les gens de la région retrouvèrent quelques-unes de ces caches, ce qui contribua à faire considérablement grimper les prix des terrains jouxtant la frontière. De nos jours, faute de repères solides, de nombreux magots composés de lingots, pièces d’or et bijoux, y sont encore en place, oubliés de leurs propriétaires.
 
 
SALSES-LE-CHATEAU (66600) - L’or accumulé par la garnison espagnole
 
C’est en 1497 que les Espagnols, qui occupaient la région, commencèrent l’édification de la forteresse de Salses. Malgré plusieurs sièges infructueux, les Français ne purent reprendre la ville qu’à l’issue du traité des Pyrénées. Les Espagnols auraient alors quitté les lieux en laissant, dans les souterrains du château, tout le trésor de guerre qu’ils y avaient accumulé.


Il semblerait que le secret de la cache ait été conservé en Espagne.
 
En 1939, un maçon perpignanais mît en déroute une bande de chercheurs d’origine espagnole qui procédaient à des fouilles clandestines dans les souterrains.
 
D’autres tentatives du genre, effectuées dans les mêmes lieux, avaient déjà échoué. Il se pourrait que la salle dans laquelle repose le trésor de Salses soit protégée par des systèmes hydrauliques, il y a quelques années, Monsieur Fourty, guide de la forteresse, avait découvert dans les galeries tout un jeu de vannes.
En bouchant une des canalisations, il mit hors d’eau une salle souterraine que l’on ne connaissait pas au château. Elle était malheureusement vide.


J'espère avec cet article vous avoir fait découvrir de nouvelles histoires de trésor concernant le Languedoc Roussillon.

A bientôt pour de nouvelles histoires de trésors perdus, cachés, ou oubliés dans nos chères régions de France.

 
Amicalement
 
Faachar









 

vendredi 22 novembre 2013

(PACA) Trésors perdus, cachés, oubliés des régions de France


Chère amis lecteurs et lectrices, aujourd’hui suite à la demande d’un autre lecteur de ce blog, cet article va être consacré aux trésors de la région Provence Alpes Cote d'Azur (PACA) proposé par M. Audinot à travers ces années de recherche des trésors perdus au cours des siècles.


Alpes-de-Haute-Provence (04)
CÉRESTE (04280) — Les trésors d’un faux-monnayeur très productif
En l’an X, sévissait à Céreste un faux-monnayeur particulièrement habile qui réalisait de fausses pièces d’or, difficiles à reconnaître des vraies, à partir d’un alliage composé d’un tiers de bismuth et de deux tiers d’étain.
Il avait établi son atelier dans les salles de l’ancien Prieuré de Carluec, situé sur le territoire de Céreste et abandonné depuis la Révolution.
De là, il noyait littéralement la région sous les fausses pièces d’or. Il put être arrêté et différents dépôts et trésors issus de sa production furent retrouvés «sous l’escalier de l’église [chapelle] du couvent et même sous les voûtes». Restent d’autres caches à y retrouver, les fouilles de la police n’ayant pas permis de toutes les découvrir.
CHATEAUNEUF-LES-MOUSTIERS (04120) - La forteresse souterraine des Templiers
On découvre, aux alentours de Châteauneuf une très belle entrée de caverne perdue en altitude, dans les falaises, et dont l’accès est encore barré par les vestiges d’une forte enceinte médiévale.
Il s’agirait d’une citadelle aménagée pour protéger l’imposante caverne et ceux qui, au Moyen Âge, occupaient la place.
On dit que cette citadelle appartenait aux Templiers et l’on évoque à son sujet un trésor qui y serait caché depuis le XIVe siècle.
SISTERON (04200) - Le trésor des Burgondes
Selon certains historiens régionaux, le trésor des Burgondes, raflé au Ve siècle par Attila, reposerait encore dans une grotte ou une caverne des montagnes entourant Sisteron, passage obligé selon eux, des hordes hunniques qui, après la défaite de 451, se rendirent en Italie.
L’authenticité de cet enfouissement n’a été à ce jour affirmée que par de simples traditions populaires qui peuvent confondre avec les trésors mauresques, très nombreux dans la région et eux aussi réputés enfouis dans des grottes.


Hautes-Alpes (05)
ÉOURRES (05300) - Un veau d’or dans les rochers
Les croyances locales font état d’un trésor, ici un veau d’or, qui serait caché dans les rochers de la montagne de Néou, probablement au cœur d’une grotte autrefois sacrée, entre les montagnes du Pied-du-Mulet et de la Maue et précisément sur l’itinéraire suivi par les armées d’Hannibal.
Des dépôts, dont un beau bouclier en argent, ont été déjà trouvés sur les bords de la voie empruntée par le Carthaginois.
SAINT-CREPIN (05600) - Les retraites souterraines des Vaudois et leurs trésors
Pas bien dangereux mais dérangeants, Les Vaudois furent sans aucun doute plus encore qu’ailleurs maltraités dans cette région.
En mars 1489, les hérétiques de Saint-Crépin, Rame, Pont-de-la-Roche et Freyssinières, furent sommés de se livrer d’eux-mêmes aux autorités.
Ces bougres, comme on les désignait alors, ne l’entendirent pas de cette oreille et allèrent, en petits groupes, tenter de se dissimuler dans des cavernes très difficiles d’accès situées sur les versants de la vallée de Freyssinières bien résolus à s’y murer et à se défendre jusqu’à la dernière extrémité.
Compte tenu du sort qui, ailleurs, avait été réservé à d’autres communautés vaudoises, on comprend leur peu d’entrain à se rendre. Le 5 avril, les soldats entourèrent tous les accès aux cavernes, les hérétiques étant en plus grand nombre terrés dans celle dite «proche de l’église du hameau de Freyssinières».
Les combats durèrent quatre heures et se terminèrent par leur reddition. Ceux qui pouvaient marcher furent traînés jusqu’à Avançon et Embrun pour y être jugés, les autres furent provisoirement enfermés dans Ie château de Saint-Crépin.
Dans les semaines qui suivirent, les survivants de cette communauté furent entièrement décimés.

Longtemps on se livra autour de Gap, d’Embrun, à la chasse aux trésors des Vaudois que l’on savait cachés, en petits dépôts, dans les montagnes ou au cœur des cavernes où ils avaient trouvé un ultime refuge.


Alpes-Maritimes (06)

EZE (06360) - La cassette de Marcel Déat
Marcel Déat, chef de la milice pendant l’Occupation, se serait échappé vers l’Espagne avec un trésor de guerre dont l’on voit des éléments hâtivement enfouis ou cachés un peu partout.
On dit en particulier qu’il aurait jeté une cassette pleine d’or et de bijoux dans la baie d’Eze, juste avant de quitter la France par un périlleux passage de frontière
Bouches-du-Rhône (13)
 LANÇON-PROVENCE (13680) - Trois statues d’or au fond d’un puits
Situé près de la commune de Lançon, l’oppidum dit de Constantine se présente comme l’emplacement d’une ancienne ville gauloise couvrant pas moins de dix-huit hectares.
Depuis le XVIIIe siècle, les antiquaires pratiquent des fouilles à la recherche d’objets antiques. La place a livré des statuettes gauloises en jaspe, bronze, argent et même en or. On y a aussi collecté de très nombreuses monnaies antiques, comme semées sur le sol.
Sur cette place, on peut, si l’on est curieux, découvrir une profonde cavité naturelle, un aven, étrangement bouché par des moellons de pierre à la profondeur de quatre-vingt-quatre mètres.
Ces cailloux ont été entassés là intentionnellement pour fermer l’accès à l’aven, et ce à une époque indéterminée. La légende veut que trois statues en or massif soient cachées dans le fond de la cavité. La chose est parfaitement possible.
On a effectivement déjà découvert, en 1877, une très belle statue de Jupiter en marbre enterrée juste près de la gueule de cet aven.
Au XVIIe siècle, des fouilles ont été conduites pour tenter de retrouver ces statues. La technique des ingénieurs de l’époque a consisté à creuser un puits vertical exactement parallèle et mitoyen à l’aven. Les travaux n’ont jamais été menés à terme, faute d’argent, et le puits artificiel s’arrête à soixante-quatre mètres de profondeur sous le niveau du sol, soit vingt mètres avant le fameux bouchon de pierre à priori impossible à déblayer pour l’époque.
Des ouvriers avaient hélas périt dans l’entreprise et le chantier avait fini par être fermé.
Au XIXe et au XXe siècle, d’autres forages furent tentés, sans résultat. Les chercheurs officiels voulurent même faire sauter le bouchon de pierrailles de l’aven à la dynamite, sans autre résultat que de l’égratigner.
Depuis, les choses en sont restées là et l’oppidum dont les fortifications ont été rasées au XIXe siècle, est maintenant intégré à une vaste propriété privée.
On peut toujours y voir l’orifice de l’aven naturel conduisant au bouchon de pierrailles et, juste à côté, le trou de soixante-quatre mètres foré au XVIIe siècle pour vainement tenter d’atteindre les trois statues d’or.
TARASCON (13150) - Le trésor du roi René

Le château de Tarascon est l’œuvre des architectes du roi René. On dit qu’il renfermerait une partie de ses trésors.
Au XIXe siècle, un ouvrier qui y travaillait dégagea un vieux mur muni d’une porte de fer derrière laquelle se faisait entendre un épouvantable vacarme ininterrompu.
L’homme n’osa pas la forcer et l’on fit venir les magistrats de Tarascon pour faire procéder devant eux à son ouverture par des forgerons auxquels une belle prime avait été proposée.
Ils pénétrèrent alors dans un long souterrain et s’aperçurent que le vacarme infernal n’était que le bruit du courant du Rhône, amplifié par ce système de souterrains agissant comme un porte-voix.
On reboucha le tout et l’affaire en resta là, sans que l’on exécute la moindre recherche pour tenter de retrouver les trésors du roi René.

Var (83)
DRAGUIGNAN (83300) - Trésor de Sarrasins

Non loin de Draguignan, le sommet du Cerran est plus souvent désigné sous le nom de Chèvre-d’Or.
Cette appellation fait référence à une aventure qui y serait survenue à un paysan. II y cherchait l’une de ses bêtes depuis plusieurs heures, lorsqu’il fut attiré par des bêlements semblant provenir de sous la terre. II se glissa dans une faille du rocher et tomba dans une vaste salle où se trouvait l’animal, environné d’un trésor depuis longtemps accumulé là. Cette chèvre fit sa fortune.
La région de Draguignan, et particulièrement la zone sauvage que nous venons d’évoquer, est riche en salles souterraines, galeries et failles taillées par la nature à même la roche.
Quelques-uns de ces refuges avaient été utilisés par l’homme depuis la plus Haute Antiquité et, compte tenu des invasions que la région a connues au cours de son histoire, cette affaire de trésor n’a rien d’étonnant.
Il s’agira de quelque butin caché là par des Barbaresques, des Romains, des Maures, des Vandales, ou bien d’un magot d’origine religieuse ainsi protégé au temps des invasions.


SAINT-TROPEZ (83990) - L’or des musulmans d’Espagne
Alors que le nord de la France sortait des raids normands, que l’est était en proie aux hordes hongroises, le sud-est méditerranéen était pour sa part ravagé par les exactions de bandes musulmanes venues d’Espagne.
Elles trouvèrent refuge, à partir de 889, dans le massif des Maures, pas très loin de la côte et précisément au lieu-dit la Garde-Freinet.
De là, elles ravageaient la Provence, mais poussaient aussi leurs excursions jusqu’au Piémont et au lac de Constance.
Elles ne furent délogées de ce repaire par la force, qu’en 973, y laissant hâtivement cachés d’importants butins collectifs ou individuels.

Vaucluse (84)

CHÂTEAUNEUF-DU-PAPE (84230) - Trésor de brigands

Près de Châteauneuf, sur les bords du Rhône, s’élèvent encore les ruines du château de L’hers, bâti bien en hauteur, au-dessus du fleuve qu’il contrôlait.
Le seigneur des lieux se mit un jour en tête de faire payer un droit de passage aux bateliers.
Au XVe siècle, sa famille menacée d’excommunication dut cesser ces prélèvements arbitraires comme ses brigandages, sur ordre du pape qui alors résidait en Avignon.
Les mines du château sont supposées contenir un trésor, fruit de ces rapines et de quelques autres, toutes menées dans la région.
GORDES (84220) - Le trésor des moines de Sénanques
Près de Gordes, on peut encore admirer les vestiges de la très belle abbaye de Sénanques.
Pendant la Révolution, ses moines furent expulsés et leur trésor ne fut jamais être retrouvé.
Actuellement cette abbaye a été réhabilitée. Une communauté de moine y vit et elle peut être visitée.

Merci de m'avoir suivi à travers ces nouvelles histoires et à bientôt pour de nouvelles histoires de nouveaux trésors perdus, cachés, ou oubliés dans nos chères régions de France.
Amicalement

Faachar