Chère amis lecteurs et lectrices, l’année
2015 reprend fort puisque je publie coup sur coup 2 articles.
Me voilà remotiver pour vous
présenter de nouveaux trésors perdus, cachés, ou enfouis dans nos chères
régions de France.
Aujourd’hui, cet article va être
aujourd’hui consacré aux trésors de la région Auvergne proposé par M. Audinot à
travers ces années de recherche des trésors perdus au cours des siècles.
Allier
(03) :
CHARMES (03800)
- Une cloche et des statues caches pendant la Terreur
Lors de la Révolution, le curé de
Charmes, refusant de prêter serment, dut émigrer. Le sacristain, fervent
catholique, resta seul pour protéger l’église contre les prédateurs des
environs.
Pour leur éviter la destruction et
avec l’aide de quelques fidèles, il descendit une à une toutes les statues qui
ornaient la façade et l’intérieur de l’édifice et les enfouit dans la terre. Il
fit de même avec la grosse cloche, afin de lui éviter la fonte.
Statues et
cloches ne furent jamais retrouvées.
Le tout est encore enterré, dans un champ
situé « au sud du bourg ».
PARAY-SOUS-BRIAILLES
(03500) - Trois cloches dans le lit de la rivière
À la Révolution, l’église du bourg
de Paray possédait trois cloches baptisées le 16 mars 1681.
La tradition veut
que les habitants du bourg, les sachant menacées par la fonte, en aient descendu
deux pour les noyer dans le lit de l’Andelot, d’où elles ne furent jamais
ressorties par la suite.
En procédant ainsi, ils ne risquaient pas de perdre la
troisième, les décrets de la Convention relatifs aux fontes de cloches
précisant qu’il devait dans tous les cas en rester une par paroisse, pour
sonner les alertes au feu ou les appels à participer aux réunions civiques.
VICHY (03200)
- Les caches de la combe de Malavaux
A sept kilomètres à l’est de la
célèbre station thermale, se trouve un endroit désert et de mauvaise
réputation. Ce sont les combes de Malavaux. Mandrin (fameux bandit qui a fait
l’objet d’un article détaillé sur ce blog : http://les-tresors-perdus.blogspot.fr/2012/02/les-tresors-de-mandrin.html) s’y serait arrêté un long moment
lors de sa dernière course et poursuivi par les soldats, il y aurait caché la
plus grosse partie du butin accumulé au cours de cette campagne.
Près de cette même combe, au sommet
d’un rocher situé en surplomb, se trouvait une importante commanderie templière
dont il ne reste plus rien. Au début du XIXe siècle, on montrait encore, dans
une maison voisine, quelques émouvants objets du XIIIe siècle découverts à son
emplacement, dont un christ en ivoire. On y cherche encore un trésor caché en
1307, soit du côté de la fontaine dire des Sarrasins, soit vers le puits du
Diable.
Un souterrain reliait autrefois
l’établissement, dit commanderie de Saint-Louis, du plateau dit de la Couronne,
au château de Virmeux. A l’époque de la chute de l’ordre du Temple, il fut
défoncé en plusieurs endroits pour être fouillé et ce, dit-on, sur ordre
particulier de Philippe le Bel, à qui jusque-là le trésor des Templiers avait
totalement échappé.
Cantal
(15) :
AURILLAC (15000)
- L’or gaulois
Dans toute la région entourant la Ville, on pourra aisément repérer les
méandres actuels et anciens de La Jordane. Sur tout leur parcours, on
découvrira de très nombreux placers, ou gîtes d’or natif, ressources en
paillettes d’or immédiatement exploitables et constamment renouvelées par le
courant La tradition veut, pour expliquer une telle profusion en or, qu’au
retour d’une expédition victorieuse, les Gaulois de la région aient jeté en
offrande à leurs dieux tous leurs trésors dans les gouffres sous-marins de la
Jordane. Ils y seraient encore.
Cet or gaulois, natif ou non, pourrait peut-être
expliquer la fabuleuse fortune dont jouissait vers l’an 1000 Gerbert
d’Aurillac, et qui lui permit d’accéder au pontificat. Versé dans la science de
la recherche de l’or, cet homme, qui était né d’une famille fort pauvre, aurait
établi sa puissance sur l’or gaulois dont il aurait retrouvé quelques bribes.
La tradition populaire évoque à son sujet des fouilles qu’il aurait conduites
dans un lac sacré que vénéraient les Gaulois et situé près de Belliac. Là, il
aurait pu effectivement, dans la vase, récupérer de ce fameux or antique.
CHAMPAGNAC (15350)
- Trésor de moines
Les religieux qui occupaient
autrefois Champagnac auraient caché leur trésor, composé d’objets du culte.
C’étaient des bénédictins installés depuis le XIIe siècle.
Le dépôt se trouverait « à
vingt mètre de l’église, dans la direction du nord ». Nul ne saurait dire
si cet événement se produisit pendant les guerres de Religion ou à l’occasion
de La Révolution.
Haute-Loire
(43) :
CHAMPAGNAC-LE-VIEUX
(43440) - Le trésor de La Chaise-Dieu
Au temps des guerres de Religion, la
place de Champagnac était une dépendance de l’abbaye de la Chaise-Dieu. Les
pèlerins y stationnaient en l’attente de pouvoir se rendre à l’abbaye voisine.
Les moines de la Chaise-Dieu auraient utilisé ces bâtiments pour y cacher leurs
trésors, « tout près de l’église ». C’est du moins ce que l’on vous dira sur
place, vous montrant l’emplacement d’un fort qui jouxtait l’église.
Il fut
détruit il y a quelques années, et on le nommait localement le Grenier des
Moines. C’est dans ses caves qu’aurait été entreposé le trésor évacué de
l’abbaye.
Selon d’autres versions, les moines
ne seraient jamais parvenus à extraire discrètement toutes leurs richesses,
ornements, statues, reliquaires, de leur fondation.
Une partie du trésor aurait été
murée dans un caveau situé quelque part sous les vestiges de la Chaise-Dieu.
LA
CHAISE-DIEU (43160) — Une rare statue de Moïse au fond de l’étang
La région eut, au XVIe siècle, son
baron protestant ravageur d’églises et d’abbayes. Il s’agissait des Adrets, dit
« le Montluc des huguenots».
Il se manifesta tout particulièrement par la prise
de la grande chartreuse, puis par celle de la célèbre abbaye de la Chaise-Dieu.
Tout ce qui, en mobilier, comportait de l’or et de l’argent, fut
impitoyablement enlevé pour être fondu.
À l’occasion de leurs recherches de
métaux précieux, les huguenots mirent la main sur une très belle statue
représentant Moïse.
Les bras étendus, elle servait alors de lutrin à l’église
ce qui atteste qu’elle devait être d’une taille grandeur nature.
Croyant la
pièce en or massif, les protestants en scièrent un pouce.
S’apercevant que la
statue n’était que de cuivre, ils la jetèrent dans un étang d’où elle ne
ressortit jamais, l’abbaye ayant été définitivement ruinée par cette incursion.
Ce chef d’œuvre de l’orfèvrerie médiévale reste à exhumer.
Puy
de dôme (63) :
CHATELDON (63290)
- La cache des archives du Temple
Le bourg de Ris est situé à quelques milliers
de mètres au nord de Châteldon.
Non loin, on trouve aux Murs-du-Temple (à sept
kilomètres au nord-est de Ris) l’emplacement autrefois occupé par une
commanderie rayée de la carte dès 1307, juste après le coup de filet sur
l’ordre du Temple.
Une légende veut que d’importantes archives templières s’y
soient trouvées, et aient été à cette époque mises à l’abri dans un souterrain
auquel on accédait par un puits dont l’accès était encore visible au siècle
dernier.
LA BOURBOULE
(63150) - Les plats d’argent de Mérigot Marchès
Mérigot Marchès était surnommé, au
XIVe siècle, «le roi des pillards».
Depuis son château du piton de La
Roche-Vendeix, voisin de la Bourboule, il mettait à sac toutes les abbayes et
les châteaux forts de la région.
Il fut pris par les soldats du roi de France
et décapité aux Halles de Paris.
Les alentours de la Roche-Vendeix, son dernier
fortin, abriteraient cependant encore son trésor de guerre.
Il avoua
d’ailleurs, lors de ses interrogatoires, avoir caché une véritable fortune dans
la région, faite d’argenterie de pièces d’or et de pierres précieuses.
Les
traditions locales disent qu’une partie de ce magot serait encore enfouie sous
les gravillons du torrent de Vendeix, qui serpente au pied de l’emplacement de
son ancienne citadelle.
Une tradition veut aussi que menacé
d’être pris et après avoir quitté la Roche-Vendeix par ruse, Mérigot Marchès
ait jeté une partie de son trésor dans le lit de la rivière Sumène, près du
château de Charlus.
Au cours de son dernier interrogatoire, que le chroniqueur
médiéval Froissart rapporte à peu près intégralement le bandit qui va mourir,
tente de vendre sa vie contre son or.
Il déclare à ses juges: « J’ai 8 ou 9 000 francs, tant
en or qu’en vaisselle d’argent et en joyaux mais si rigoureusement cachés que
moi seul pourrais les retrouver et spécialement 5 à 6 000 francs que j’ai mis
en petits coffres ferrés, ès rivière de Vences, près d’Arches, à une lieue
[quatre kilomètres environ pour l’époque] au-dessus de la ville et rivière, du
côté devers le pays d’Auvergne. » Chose certaine: le trésor a été morcelé.
L’équivalent de 3 000 francs se trouve dans des cachettes qu’il est seul à
connaître. 6 000 francs sont plongés, en coffrets, dans la rivière dite de
Vence.
Cette fameuse rivière de Vence, près
d’Arches, je l’ai retrouvée sur cartes.
En suivant les descriptions très
précises fournies par Marchés, j’ai analysé les cartes modernes de la région.
Arches existe toujours. C’est maintenant un village de quelque deux cents
habitants. À quatre kilomètres, très exactement, se trouve le hameau de Vendes,
Vences en vieux français, bordé par la rivière du même nom et dont la
localisation correspond bien à la fameuse lieue évoquée par le bandit. C’est
donc là qu’il conviendrait de rechercher l’argenterie et les bijoux de Marchès,
noyés dans la vase depuis bientôt cinq siècles.
MONTMIE (63790)
- Le trésor de tout un village
Le village de Montmie est très voisin de
Chambon et de son antique lac. La tradition veut qu’au temps de la guerre de
Cent Ans, ce village se trouvait un peu plus bas que de nos jours, dans la
vallée.
C’est vers cette place qu’il conviendrait de rechercher le trésor
collectif caché par les habitants «à l’approche des Anglais», lesquelles
passèrent tout le monde au fil de l’épée et rasèrent les maisons.
D’où, bien
plus tard, la reconstruction à l’écart et en hauteur d’un nouveau village.
Merci à tous de suivre ces histoires
des trésors de nos régions.
A bientôt pour de nouvelles
histoires de trésors perdus, cachés, ou oubliés dans nos chères régions de
France.
Amicalement
Faachar
bonjour todods, et amateur de chasse au trésor, je suis passionné de chasse au trésor, et j'ai lu l'article sur l'île de la noix de coco, j'ai été surpris par la carte qui a été remise à Robert Charroux, je pense savoir où se trouve cette île de la noix de coco, je voudrais rencontrer quelqu'un qui ensemble nous pourrions faire des recherches dans ce lieu, je laisse mon contact pour que nous puissions en parler. mathiarasta@gmail.com
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