Chère amis lecteurs et lectrices, me
voici de retour après une longue absence pour vous présenter de nouveaux
trésors perdus, cachés, ou enfouis dans nos chères régions de France.
Pour continuer dans la foulée des
régions du Sud, cet article va être aujourd’hui consacré aux trésors de la
région Aquitaine proposé par M. Audinot à travers ces années de recherche des
trésors perdus au cours des siècles.
Dordogne
(24) :
NONTRON (24300) - Trésor de moines
Les moines, dont la présence était
la principale source d’activité de Nontron avant la Révolution, auraient caché
les trésors dont ils étaient les dépositaires, avant que d’être expulsés de
leur abbaye en 1792.
Même tradition au sujet des ruines
de l’abbaye de la Peyrouse présente non loin de là sur la commune de Saint-Saud-Lacoussière.
On dit qu’une statuette de la Vierge
en or massif se trouverait enfouie quelque part dans ses mines. En 1951, les
vestiges de l’abbaye étaient depuis la Révolution dans la même famille, dont
l’un des membres effectuant des travaux de maçonnerie, découvrit une salle
souterraine dans laquelle se trouvaient deux squelettes se faisant face. Cette
découverte fit ressortir des mémoires celle de la statuette d’or.
Quelques années plus tard, le même personnage
fit venir un radiesthésiste de Sorges dans les amas de pierres, souvenir de
l’abbaye. Celui-ci promena son pendule mais déclara que rien ne se trouvait là.
Pourtant, le lendemain, un trou
d’environ un mètre cinquante de profondeur de forme bien cylindrique était
découvert, clandestinement creusé dans les ruines. La famille porta plainte
contre le radiesthésiste, accusé d’être revenu de nuit pour chercher le trésor
détecté la veille.
Trouva-t-il la statuette? Cela reste
une énigme qui n’a pas été résolue à ce jour.
SAINT-CYPRIEN (24220) - Quand Joséphine Baker partait à la chasse au trésor
Le château des Milandes, voisin de
Saint-Cyprien, fut acquis après la guerre par Joséphine Baker et Jo Bouillon.
Tout en élevant les nombreux enfants de toutes nationalités, le couple se lança
sur foi de renseignements contenus dans un ouvrage historique déniché à la
bibliothèque municipale, à la recherche de deux trésors réputés enfouis sous le
château. La fortune des sires de Fayrac tout d’abord, et ensuite le dépôt que
Compar Caumont la Force prétend, dans ses Mémoires, y avoir caché pendant les
guerres de Religion. Sollicité, un radiesthésiste avança que le trésor se trouvait
sous la chapelle du XVe siècle. Les recherches conduites ne permirent cependant
pas de retrouver l’une ou l’autre de ces fortunes à l’authenticité pourtant
avérée.
VILLARS (24530) - Un château mis à mal par des générations de chercheurs de
trésors
Lorsque l’État vint, en le rachetant
en 1939, au secours du château de Puyguilhem de Villars, ce n’était
pratiquement plus qu’une ruine. Il avait été dévasté, en quelques siècles, par des
générations de chercheurs de trésors partis à la quête de la chèvre d’or qu’il
était supposé receler. Par chèvre d’or, entendons encore une fois de ces
anciennes valises de voyage encore en usage à la fin du XVIIIe siècle. Un contenant
dans lequel le propriétaire du château, forcé d’émigrer pendant la Révolution,
se serait résolu à mettre son trésor avant de cacher le tout à la veille de son
départ pour l’étranger.
Gironde
(33) :
BORDEAUX
(33000) - Dans un caveau, le trésor des chartreuses
Dans les années 1860, une chasse au
trésor fit grand bruit à Bordeaux. Sur les indications de magnétiseurs et
radiesthésistes, on se mit à effectuer des fouilles en vue de retrouver un très
important dépôt réputé caché dans un caveau de l’église Saint-Bruno. II se
serait agi de l’authentique trésor des chartreuses, chassées de l’édifice
pendant la Révolution. Bien que l’histoire de ce dépôt soit parfaitement
authentique dans les faits, on ne saurait dire s’il est bien à rechercher dans
l’église Saint-Bruno même, car des traditions évoquent aussi une cache
pratiquée dans un pilier creux de l’église.
Au siècle dernier, le vicaire de
Saint-Bruno entreprit ses petites recherches personnelles en vue de
retrouver le trésor. Il repéra une
pierre qu’il jugea étrange par sa disposition, et entreprit de la desceller de
nuit. Elle s’effondra dans un grand fracas, et il se retrouva dans la chambre
du curé, qui faillit bien, cette nuit-là, mourir de peur.
LAMOTHE-LANDERRON (33190) - Un trésor en or enveloppé dans une peau de veau
Bâti au XIe siècle, le château de
Lamothe n’est plus maintenant qu’une très modeste ruine. Autrefois, la belle
forteresse contrôlait le passage de la Garonne. Un souterrain partait du
château, conduisant jusqu’au ruisseau le Médier. Selon la tradition, ce souterrain
recèlerait un trésor en or, enveloppé dans une peau de veau ou de chèvre,
c’est-à-dire un de ces larges sacs de voyage utilisés dans les temps anciens.
Cette fortune aurait été abandonnée
là par les Anglais qui occupaient encore la place à la fin de la guerre de Cent
Ans.
VILLANDRAUT (33730) - Le trésor du pape Clément V
Bertrand de Got, plus connu sous son
titre pontifical Clément V, était, au début du XIVe siècle, le propriétaire du
château de Villandraut qu’il fit considérablement aménager.
Dans l’histoire, ce pape, docile vis-à-vis de Philippe le Bel, est resté l’exécuteur de l’ordre du Temple. Comme le roi, il mourut en 1314.
Dans l’histoire, ce pape, docile vis-à-vis de Philippe le Bel, est resté l’exécuteur de l’ordre du Temple. Comme le roi, il mourut en 1314.
Longtemps, une tradition a couru au
château de Villandraut, relative à un trésor que le pape y aurait fit
dissimuler dans une salle souterraine du château. Le fait n’a rien
d’improbable. En France, il y était pratiquement le prisonnier du roi.
Cette tradition est renforcée par le contenu du testament que Clément V rédigea en 1312 et qui est déposé au prieuré de Groseau.
Il y révélait disposer de 814 800 florins d’or. Or, sur cette somme, son exécuteur testamentaire ne put retrouver que 70 000 florins. Ce sont donc 744 800 pièces d’or qui manquent à l’inventaire. Comme l’a souligné un chercheur, une telle fortune n’est pas transportable.
Elle n’aurait donc jamais quitté Villandraut. Par la suite, le château s’est délabré bien qu’il présente encore fier aspect. Son système de souterrains est très mal connu et aucune recherche sérieuse n’a été menée, sur place pour tenter de percer le secret de ce trésor.
Landes
(40) :
MONT-DE-MARSAN (40000) - Les trésors de l’ancienne cité de Mont-de Marsan
En août 841, les Normands parvinrent
à prendre Mont-de-Marsan. L’assaut de la ville leur avait coûté si cher en
pertes humaines (cinq mille des leurs avaient trouvé la mort au cours des
combats), qu’ils la rasèrent jusqu’au niveau des fondations. On put, nous
disent les chroniqueurs, passer ensuite la charrue sur les restes de la cité.
Tous les monuments renversés avaient été jetés çà et là tout au long du lit de
la Douze, où marbres, statues et trésors architecturaux en tous genres reposent
encore.
PISSOS (40410) — La dune aux pièces d’or
Les dunes de la lande de Citran sont
localement célèbres. L’une d’entre elles présente en effet la particularité de
rejeter régulièrement des aurea romains.
Les premières trouvailles eurent lieu à la fin du XVème siècle. Huit de ces belles monnaies d’or purent être collectées et offertes à M. Duplantier, préfet des Landes de 1802 à 1810. Une autre, au moins, fut trouvée par deux bergers en 1851.
Les premières trouvailles eurent lieu à la fin du XVème siècle. Huit de ces belles monnaies d’or purent être collectées et offertes à M. Duplantier, préfet des Landes de 1802 à 1810. Une autre, au moins, fut trouvée par deux bergers en 1851.
D’autres trouvailles ont,
semble-t-il, été passées sous silence, puisque à maintes reprises on mentionne,
dans les monographies spécialisées, des découvertes de monnaies romaines «
régulièrement faites dans la lande de Citran ».
Lot-et-Garonne
(47) :
LA SAUVETAT-DU-DROPT (47800) - Les cloches enfouies de la chapelle
En 1793, trois paysans de La
Sauvetat mirent leurs efforts en commun pour descendre les belles cloches de la
chapelle de Boissec, promises aux fonderies de Sainte-Foy-la-Grande. Ils les
emportèrent jusqu’au trou des Baconnes, un petit gouffre situé au fond d’un des
bras du Dropt, et les précipitèrent dans les eaux.
En 1990, le maire de La Sauvetat
organisa avec des barques et des ningues de sondage, longues perches de bois,
des prospections systématiques du fond du gouffre qui révélèrent effectivement
la présence, par trois à quatre mètres de fond, d’objets solides. Les
recherches s’arrêtèrent là.
La tradition veut que plusieurs
tentatives aient été faires, depuis deux siècles, pour récupérer les cloches,
mais que toutes se soient soldées par des échecs. A chaque fois qu’on parvenait
à les arrimer, les cordages cassaient sous la traction.
MONTPEZAT (47360) — Un trésor convoité
Les derniers seigneurs de Montpezat
auraient, pendant la Révolution, enfoui leur trésor dans le vieux château de la
commune. Très sérieusement recherché après que la citadelle a été vendue comme
bien national, ce trésor, hypothétique ou non, fut cause de la ruine du château,
du moins pour les parties externes, qui finirent lentement sous les pics de
générations de chercheurs.
Pyrénées
Atlantiques (64) :
ANGLET (64600) - Les caches d’armes et l’atelier de monnayage de Wellington
En 1814, lors de la campagne de
France, les troupes anglaises de Wellington stationnèrent longtemps sur les
hauteurs d’Anglet, mais à l’écart du village.
Lorsqu’il fallut avancer vers Paris
à marches forcées, le général fit enterrer dans le camp tout l’excédent de
bagages et de matériel militaire qui ne pouvait être emmené dans le cadre d’une
campagne éclair. Les Anglais avaient en effet tablé, pour renverser l’Empire,
sur des opérations militaires qui dureraient au moins deux ans. Ils avaient
donc avec eux beaucoup de matériel. Wellington fit aussi cacher, au même
endroit, tout un atelier de faux monnayage qui lui permettait de faire frapper
tous les napoléons dont ses troupes pouvaient avoir besoin pour assumer leurs
plus immédiates dépenses. Ces pièces étaient tellement bien imitées qu’il était
impossible de les distinguer de celles émises par la Banque de France. On découvrit
ainsi, près de la tour de Lannes, aux abords du camp d’Anglet, et vers 1970,
tout un trésor de ces monnaies frappées en 1814. Il s’agit probablement des
économies de l’un des soldats stationnés là pendant la campagne. Le camp de
Wellington, près duquel furent enfouis matériel et outils de monnayage, se
trouvait très exactement au lieu-dit Blancpignon.
ESQUIULE (64400) - Les trésors du pic Cambillon
Près d’Esquiule, le Pic Cambillon se
présente comme une éminence désolée au sujet de laquelle courent de nombreuses
légendes. On dit qu’à cet endroit, les Maures auraient caché leur trésor
collectif avant de quitter définitivement la région. On évoque ainsi des
coffres à lourdes ferrures, entreposés dans l’un des nombreux gouffres que
contient le pic, et dont tous n’ont pas à ce jour été explorés. Des recherches,
menées par des particuliers en 1972 et 1973 ont bien, à l’époque, défrayé la
chronique, mais sans plus. Seuls quelques avens ont été explorés, et les
lourdes caisses restent introuvables.
Ce dépôt serait, plus précisément le
trésor du roi Maure Tariq Ibn Zyad qui dominait la région au VIIe siècle de
notre ère. Une chose est certaine, le pic de Cambillon est bien un tertre
artificiel, mais élevé dans quel but?
URDOS (Pyrénées-Atlantiques) - Le trésor du berger
En 1812, les derniers miquelets de
la région, des bandits qui œuvraient dans le secteur depuis plusieurs siècles
et de générations en générations, détruisirent les forges d’Abel, situées à
quelques kilomètres au sud d’Urdos.
Là, vivait un berger que l’on savait
très riche malgré sa condition, II avait autrefois voyagé aux Indes, où il
s’était constitué une fortune assez considérable pour son simple état. Les miquelets
le torturèrent, mais inutilement, afin de lui faire avouer où il cachait son
or.
Après le raid, il devint fou suite
aux souffrances endurées et l’on dit que son trésor, caché près de la bergerie,
est de ce jour resté enterré ou emmuré.
Merci à toutes les personnes qui
visitent ce blog et qui me témoignent de leur intérêt.
A bientôt pour de nouvelles
histoires de trésors perdus, cachés, ou oubliés dans nos chères régions de
France.
Amicalement
Faachar