samedi 14 janvier 2023

(Haute Normandie) Trésors perdus, cachés, oubliés des régions de France

Chère amis lecteurs et lectrices, tout d’abord, je tenais à vous souhaiter une bonne année 2023 qu’elle soit pleines d’aventures et de découvertes.

À la suite d’une demande de Hervé, un de nos fidèle lecteur, je continue de publier nos articles consacrés aux trésors perdus des régions de France avec cet article qui va être consacré aux trésors de la région Haute Normandie proposé par M. Audinot à travers ces années de recherche des trésors perdus au cours des siècles.



Eure (27) :

LISORS (27440) - Le trésor de Mortemer

Fondée en 1135, la puissante Abbaye de Mortemer, dont la ceinture du pigeonnier indique que les moines avaient, sur leurs terres, droit de haute et basse justice, c’est-à-dire de vie et de mort, est supposée receler un important trésor.

On ne sait s’il fut caché pendant la guerre de Cent Ans, au temps des conflits religieux ou au moment de la Révolution. À cette époque, l’abbaye ne comptait plus que cinq moines. Une tradition locale veut qu’ils aient été égorgés dans le cellier, toujours intact au milieu des ruines, par les sans-culottes de la région. Dans les ruines de l’abbaye, on vous montrera une cave forte dite salle du trésor, où était entreposé tout ce que l’abbaye possédait de précieux. Au XIXe siècle, une voyante décréta l’existence d’un trésor « qu’elle distinguait nettement », enfermé dans un caveau accessible par un escalier muré dont l’entrée était « derrière le cellier ». Des fouilles pratiquées à l’endroit indiqué révélèrent bien les marches d’un escalier, mais les recherches n’allèrent guère plus loin.

 

MOUSSEAUX-NEUVILLE (27220) - Le fermier s’enrichit en puisant dans un trésor

Quelle fut donc la cause de l’enrichissement subit, vers 1750, du fermier qui occupait la ferme de Mousseaux ?

On dit dans la région qu’il découvrit « des valeurs considérables qui l’enrichir ». C’était là vraisemblablement un trésor antique en métaux précieux où il allait régulièrement puiser pour assumer ses plus immédiats besoins, mais seulement en entamant ce dépôt qui pourrait être lié à quelque site archéologique inédit.

 

Seine-Maritime (76) :

HAUCOURT (76440) - Le trésor de Joseph-Augustin de Mailly-Haucourt

Lorsqu’éclata la Révolution, Haucourt était la propriété du très riche Mailly-Haucourt, baron de Saint-Amand et maréchal de France en 1783.


Le 10 août 1792, malgré ses quatre-vingt-quatre ans, il se trouvait parmi les aristocrates prêts à défendre le roi au Tuileries. Échappé du massacre, il se réfugia à Méreuil en Picardie (Somme), où il fut arrêté le 26 septembre 1793, puis transporté dans les prisons d’Arras qu’il ne quitta que pour rejoindre l’échafaud le 25 mars 1794. Le maréchal avait eu deux fils, l’un était mort dès 1746, l’autre succomba en émigration. II ne put donc jamais récupérer le trésor que son père avait, selon la tradition, caché quelque part autour de son château dès le début de la Révolution.

 

 

 

LE BOSC-EDELINE (76750) - Trésors des vieux murets

Il est assez fréquent, et sur tout le territoire normand, de découvrir des petits trésors monétaires cachés dans des moignons de silex forés, creusés et tellement bien fermés qu’il est impossible d’y deviner une tirelire. Cette méthode pour aménager des cachettes trésoraires semble bien avoir été utilisée à toutes les époques de l’histoire. On a retrouvé des silex contenant des monnaies gauloises, romaines et même médiévales. L’usage de telles tirelires permettait aux enfouisseurs de dissimuler n’importe où leurs économies, sans avoir à creuser le sol. On en retrouve souvent dans d’anciens murets, ou mêlés à des tas d’autres silex anodins. Celle de Bosc-Edeline contenait pour sa part quarante statères gaulois en or.
On en a retrouvé de semblables à Hénouville, Fresnoy-Folny, Neuville-Champ d’Oisel et Neuville-Ferrières, toujours dans des murets de près, champs ou prairies. Ces petites caches ont toujours été éventées par des cantonniers, ou des agriculteurs et ouvertes par hasard. (Des trouvailles de représentent donc sans aucun doute qu’un faible échantillon des semblables dépôts restant à découvrir dans les vieux murets de la région).

LE PETIT-QUEVILLY (76140) - Des trésors dans un trou de bombe

Trois mois après le débarquement allié en Normandie, la bataille faisait encore rage aux alentours du Petit Quevilly. C’est au milieu des ruines qu’un sergent isolé de la VIe brigade d’infanterie canadienne, Steve Dougall, fut laissé pour mort par quelques compagnons aux abords du village, « près d’un château ».

Là, lorsqu’il revint à lui, roulé dans un buisson, ce fut pour voir quatre officiers allemands abandonner un chargement sur le bord d’un trou de bombe.

Démasqué par un bruit, il les abattit tous quatre d’une rafale de son pistolet-mitrailleur, puis se rendit jusqu’au trou. Il n’était pas blessé, mais seulement victime d’un choc qui avait été cause de sa perte momentanée de connaissance.

Il éventra quelques-unes des caisses et les trouva bourrées de dollars. Il jeta le tout, cadavres et caisses, dans le trou et le reboucha comme il put. Recueilli par une patrouille américaine, il fut démobilisé un mois plus tard. C’est en vain qu’il rechercha son repère après la guerre soit un château et ses communs, communs près desquels le trésor repose encore dans le trou de bombe.

Seule certitude pour lui : cet endroit se trouvait entre la Seine et le village du Petit-Quevilly, ce qui laisse une zone relativement réduite à inspecter. Il s’avéra que le château en question avait bien existé, il figurerait toujours au cadastre, mais avait été rasé pendant la guerre. Sans les repères que constituaient les bâtiments, il ne put continuer ses recherches et arrêta définitivement toute investigation en 1972. Depuis les années 1960, il avait pris l’habitude de passer régulièrement en France, quelques-uns de ses congés qu’il sacrifiait à la seule recherche du trésor un moment entrevu au cœur d’un paysage normand dévasté par la guerre.

Merci à tous de suivre ces histoires des trésors de nos régions.

A bientôt pour de nouvelles histoires de trésors perdus, cachés, ou oubliés dans nos chères régions de France.

Amicalement

Faachar

samedi 22 janvier 2022

L’or perdu de la frégate Madagascar

Chère amis lecteurs et lectrices, je profite de cette nouvelle année 2022 pour vous présenter l’histoire de l’or perdu de la frégate Madagascar.

Pourquoi vais-je vous parler de cette histoire ?

En cette fin d’année 2021, j’ai été contacté à travers ce blog par un célèbre chasseur de trésor Monsieur Albert MATA qui va bientôt se lancer à la recherche de ce trésor sur la base d’éléments tangibles qu’il aurait découverts au cours de ses dernières expéditions.

M. Mata et son équipe sont actuellement à la recherche de sponsors pour financer cette aventure, je me permets donc à travers ce blog de faire un peu de publicité pour ce projet et pour cet homme qui a eu le courage de réaliser ses rêves et de partir à la chasse de nombreux trésors au cours de ces 40 dernières années (Trésor de l’ile Coco, Trésor de Pisco,…).

Si vous voulez vous joindre cette aventure, vous trouverez toutes les informations sur son site dédié à ce projet : https://rainbowpacifico.com/

Mais maintenant revenons-en aux faits historiques :

Le Madagascar était une frégate trois-mâts britannique, de la compagnie anglaise Green & Co’s (Blackwall) ; construite en 1837.

Après avoir servi sur les lignes vers l'Inde, la frégate a été réaffectée au transport de passagers vers l'Australie, alors colonie britannique.

Lors de sa dernière traversée en 1853, le Madagascar a acheminé des immigrants en provenance d'Europe, puis a appareillé du port de Melbourne le 12 août pour rejoindre Londres, avec à son bord 110 passagers et 43 membres d’équipage, dont beaucoup de prospecteurs d’or revenant des célèbres « Champs d’or » de la province de Victoria (la « Ruée sur l’or » des Goldfields avait commencé deux ans plus tôt).

Le bateau transportait dans ses cales une cargaison d'une immense valeur, notamment 86 caisses en bois remplies de poudre et de pépites d’or destiné aux banques anglaises : 68 390 onces du précieux métal, soit environ deux tonnes, auxquels s’ajoutent quelque 60 000 souverains en or et l’or des passagers transporté dans leurs bagages personnels, le tout pour une valeur estimée à environ 150 millions d’euros actuel.

Le bateau s’est éloigné de la côte cap à l’est et a entamé sa traversée sous bonne brise ; depuis lors, personne ne l’a plus jamais revu… Onze mois plus tard, en juillet 1854, le Madagascar a été officiellement déclaré perdu par les compagnies britanniques qui en assuraient la cargaison.

Plusieurs hypothèses, ont été proposées au fils du temps.

Pendant quelque temps, la nouvelle a couru que le Madagascar aurait connu une traversée très difficile du cap Horn avant d’être contraint de se dérouter sur Rio de Janeiro ; en fait, cette rumeur est née d’une confusion avec un autre bateau, le navire de guerre britannique à vapeur HMS Madagascar, dont la carrière est parfaitement connue. À l’époque des faits, ce navire avait comme port d’attache Rio, d’où la confusion née dans l’esprit de certains qui ne dura que l’espace de quelques semaines…

D’après une autre rumeur, le Madagascar aurait heurté un iceberg et aurait coulé. Ou bien il aurait été envoyé par le fond par un navire de guerre russe croisant sa route… Là encore toutes ces allégations se sont révélées sans fondement.

Une autre hypothèse très vite répandue et qui perdure encore, impute la disparition du Madagascar à une mutinerie et/ou à un acte de piraterie.

On en trouve deux variantes principales.

Dans la première variante, les instigateurs de la mutinerie seraient un ou deux membres rescapés d’une bande de braqueurs ayant participé, peu de temps auparavant, à l’attaque d’un important chargement d’or en provenance des mines de Ballarat (la célèbre affaire du McIvor Goldfield robbery). Mais, grâce à une enquête rapide de la police, toute la bande fut officiellement arrêtée dans les semaines qui suivirent, dont une partie il est vrai à bord du Madagascar la veille même de son appareillage. Après la disparition du navire, l’opinion publique cherchant une explication plausible émit donc l’hypothèse qu’un ou deux bandits de la célèbre bande avaient dû échapper aux griffes de la police lors de l’arrestation à bord et, malgré le risque et désireux d’accroitre encore leur pécule, ils auraient une fois en pleine mer massacré à eux seuls les quelque 150 personnes présentes à bord afin de s’approprier l’énorme richesse que transportait le navire.

Dans la seconde variante, le Madagascar aurait été suivi dès son appareillage de Melbourne par un navire pirate puis, une fois en pleine mer, attaqué par des complices infiltrés à bord parmi les membres d’équipage et les passagers. Après l'exécution des passagers, les pirates auraient ensuite fait route vers une destination inconnue mais dont le grand historien australien Jack Loney soutient, dans un de ses ouvrages, qu’il s’agirait d’une île des mers du Sud.

Les enquêtes menées à l’époque et les recherches effectuées depuis lors n’ont jamais permis d’élucider le mystère de cette étrange disparition, considérée comme un des plus grands mystères maritimes du XIXe siècle.

L’histoire aurait pu en rester là si au cours des recherches de M. Mata pour trouver le trésor de Pisco, lui et son équipe n’avaient fait des découvertes décisives en rapport avec l’épave du Madagascar.

Je souhaite donc à M. Mata et son équipe réussite pour leur futur projet de découverte de l’or perdu de la frégate Madagascar. 

Et je vous dis à bientôt pour de nouveaux trésors perdus !

Amicalement

Faachar

Sources d'informations :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Madagascar_(fr%C3%A9gate)

https://rainbowpacifico.com/

 

lundi 1 novembre 2021

(Picardie) Trésors perdus, cachés, oubliés des régions de France

Chère amis lecteurs et lectrices, je continue de publier nos articles consacrés aux trésors perdus des régions de France avec cet article qui va être consacré aux trésors de la région Picardie proposé par M. Audinot à travers ces années de recherche des trésors perdus au cours des siècles.

 


Aisne (02) :
AULNOIS-SOUS-LAON (02000) - Le réseau secret des moulins 

En 1635, s’était constitué près d’Aulnois un réseau de résistance protestante animé par la noblesse locale, qui s’organisait à partir de tous les moulins situés à douze kilomètres à la ronde. Il perdura, avec un trésor de guerre en armes et en argent, jusqu’à la révocation de l’édit de Nantes. Les affidés furent alors contraints de quitter précipitamment la France. Le trésor serait resté dans l’un des moulins, enterré ou emmuré. Des dizaines de ces bâtiments peuvent être repérées dans les environs. Ils sont maintenant ruinés, mais constituent des sites potentiels pour l’exhumation de ce trésor historique.

 

 
COUCY-LE-CHÂTEAU-AUFFRIQUE (02380) - Trésor de prince

Dans ses collections personnelles de documents anciens, le folkloriste et romancier Claude Seignolle possède un pli émanant de la prison du Petit-Châtelet, à Paris. II est signé d’un certain Petit de la Roche, se disant détenu, et adressé à un Monsieur Le Maury de Coucy-le-Château. Les deux hommes ne se connaissent pas. L’auteur de la lettre révèle avoir, en 1791, enterré dans un petit bois situé à l’entrée de Coucy, lorsque l’on vient de Soissons, une cassette que lui aurait remis son maître, Monsieur de Born, prince du Saint Empire Germanique. Elle aurait contenu 4 500 louis d’or et 200 000 livres en billets de caisse.

Une armée de chevaliers ensevelie
Selon le chroniqueur médiéval Juvenal des Ursins, contemporain des faits, une armée de chevaliers reposerait encore, avec armes, bagages, armures et joyaux dans un souterrain effondré situé près du château de Coucy. Monstrelet évoque aussi cet étrange dépôt, qui procède d’un fait divers authentique qui se déroula en 1411.

 

Cette année-là, le château de Coucy était assiégé par les Bourguignons. L’armée du comte de Saint-Pol entama le forage d’un souterrain qui, partant du village de Coucy depuis les caves des maisons, devait passer sous la porte de la forteresse dite de Maître-Odon, principal accès au château encadré par deux bastions, et ainsi permettre la prise de la place par surprise. Mal étayée, la galerie s’effondra alors que presque tous les chevaliers du comte s’y trouvaient massés pour l’assaut. La plus grande partie des corps en armures repose sous l’emplacement de la porte dite de Maitre-Odon, qui ouvrait l’enceinte au village.

Comme l’écrit fort justement Juvénal, ils y restèrent à jamais enfouis après l’échec du siège, qui ne dura que huit jours.

Au début du XIXe siècle, des recherches financées par l’État furent conduites en vue de retrouver le tracé de cette galerie, mais sans succès. Selon le comte Édouard de Beaumont, « on chercha au mauvais endroit ». Pour le même archéologue, il aurait suffi, pour trouver la galerie, de creuser entre le village et le château, seulement séparés de quelques dizaines de mètres, et près de la porte de Maître-Odon, une simple tranchée de quatre à cinq mètres de profondeur, pour atteindre le ciel de voûte de la mine bourguignonne.
En 1819, des sondages furent conduits pour exhumer ce que pouvait receler le puits de la forteresse. A vingt-sept mètres, en déblayant les gravats qui l’encombraient, on y trouva des armes et des têtes de statues en pierre recouverte de feuilles d’or.

La recherche de cette armée et de ses trésors mériterait d’être reprise, ne serait-ce que par l’extraordinaire valeur du mobilier archéologique que l’on pourrait s’attendre à exhumer de cette tombe collective.

La porte de Maître-Odon existe toujours, au sud du château, juste devant un fossé sec où seraient à conduire les premières recherches. Il est probable que c’est ce fossé qui, fragilisant le souterrain dont la voûte était, à cet endroit, presque à fleur de sol, fut cause de l’effondrement du long tunnel.

En 1917, les Allemands en retraite firent sauter le donjon de Coucy avec vingt-huit tonnes de cheddite, un puissant explosif. Le souffle anéantit presque toutes les murailles dont une bonne partie de la porte de Maitre-Odon; mais ce qui se trouvait au-dessous n’a pas été touché. 


Oise (60) :

FRANCASTEL (60480) — Le trésor du dernier seigneur

À Francastel, près de l’église, on peut encore voir une belle motte féodale qui supportait un château fort maintenant disparu. La citadelle avait été construire vers le Xe siècle, et était restée intacte, malgré quelques aménagements jusque vers la fin du XV siècle. On peut encore en observer un pan de mur sortant de terre, et localement dit Le Caté. Comme le château avait été détruit par une attaque bourguignonne assez violente, on pensa qu’il recelait un trésor. Vers 1810, un habitant du village, persuadé que le magot se trouvait dans le puits encore visible de la forteresse, envisagea d’y faire des fouilles. Le propriétaire du terrain sur lequel il se trouvait s’y refusant, le chercheur obstiné, partant du Café même, entama le forage d’un souterrain qui devait le conduire au puits interdit. II n’acheva jamais son œuvre, qui fut utilisée comme cave avant de s’effondrer. Un second habitant du village eut la même idée, et procéda de son côté à des travaux similaires qui se terminèrent comme les premiers, c’est-à-dire par un effondrement du terrain. Ils avaient malgré tout permis de rencontrer, sous la motte, des murs très durs qui formaient une salle souterraine dont on n’avait jamais supposé l’existence, mais qui ne put être ouverte à cause de la solidité des matériaux la scellant. C’est peut-être là que reposait le trésor du dernier seigneur de Francastel.


 

IVRY-LE-TEMPLE (60173) - Des champs retournés en tous sens pour retrouver le trésor du Temple

Au début du XIVe siècle, les Templiers possédaient une très importante commanderie à Ivry. Elle présentait l’avantage de se trouver précisément sur le passage de « la route Templière », axe qui, partant de Paris, conduisait jusqu’à une mystérieuse crique des environs de Dieppe. C’est à l’une des étapes de cette route qu’aurait été caché le trésor des Templiers, évacué de Paris en 1307 et dirigé vers l’Angleterre via la crique de Dieppe. Or, juste après la Seconde Guerre mondiale, un cultivateur des environs d’Ivry, nommé Gourdon, fit une étrange découverte dans l’une des dépendances de l’ancienne commanderie: des parchemins très anciens roulés dans des feuilles de plomb. Par la suite, il se mit à retourner en tous sens un certain nombre de champs, travail qui sembla lui réussir, puisque dans les années suivantes, il se rendit acquéreur de domaines très importants.

Avait-il trouvé tout ou partie du trésor du Temple grâce aux documents contenus dans les parchemins ?

Le souterrain, réputé receler « des coffres emplis d’or » partirait de la ferme dite des Treilles, ou Treillis. C’est précisément près d’elle que firent trouvés les rouleaux de plomb et que se concentrèrent les principales recherches.



NOYON (60400) - L’or et les reliquaires sont sous l’abbaye

Le trésor des moines de l’abbaye de Noyon serait encore enterré quelque part autour des bâtiments, et ce depuis la Révolution. D’autres magots sont dissimulés dans les caves de la vielle ville et les carrières souterraines de la cité depuis cette année 1557, au cours de laquelle elle fut assiégée et pillée par les soldats de Charles Quint. 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_Saint-Barth%C3%A9lemy_de_Noyon

 

Somme (80) :

CONDÉ-FOLIE (80890) - Trésor de la Révolution

Il ne reste plus, de nos jours, que les vastes caves et quelques communs de ce qui fut au XVIIIe siècle le château de Condé-Folie. Détruite au cours de la Seconde Guerre mondiale, la demeure était, à la veille de la Révolution, la propriété du trésorier de France à Amiens. La tradition veut qu’il y ait caché un trésor au tout début des événements. En 1792, le château passa à une autre famille qui s’éteignit sans postérité en 1904.

 


FALVY (80190) – « La grande cloche a été vasée »

La petite église de Falvy recèle, gravée dans la pierre, en hauteur et le long de sa nef, une étrange inscription. Indéniablement authentique du fait de sa calligraphie, elle occupe la surface de toute une pierre de l’édifice, et l’on y voit cette phrase rédigée avec art (l’orthographe et l’organisation générale de l’inscription sont ici respectés) :

EN L’AN DE GRACE 1661 LA GROSSE CLOCHE DE FALVI A ETE VASÉ
 

La dernière ligne est soulignée de deux traits moins réguliers que l’écriture elle- même.

La grande cloche de l’église de Falvy, bijou médiéval, a bien été dévastée en 1661. Cette année-là, les Espagnols investissaient la cité, comme les villages voisins. Ils étaient toujours à la recherche de bronze à fondre et descendaient systématiquement les cloches des villages pour en récupérer le métal. Il est fort probable qu’à cette occasion, la cloche de l’église ait été cachée par la population, et que cette gravure ait été réalisée pour en informer les générations futures. Le terme « vasé »  indique que la pièce a été jetée dans la vase d’un étang ou dans le lit d’une rivière.

Or, à quelques dizaines de mètres de l’église, se trouve un étang très ancien.

Une tradition court au sujet du lieu-dit le Grand-Gouffre, situé sur sa berge. En cet endroit particulièrement profond, on entendrait, les jours de fêtes religieuses, tinter les cloches de l’ancienne église de Falvy. Cette tradition est à mettre en regard de l’inscription, et laisse clairement entendre que la grosse doche est encore là, sous quelques mètres d’eau, plongée dans la vase. Son poids aura empêché, après l’occupation espagnole, toute tentative de récupération.

Malgré cette tradition très précise, des habitants du village pensent que la cloche pourrait aussi être enterrée dans le pré qui se trouve juste devant l’église, et qui donne sur un bras envasé de la Somme.

Autres trésors de Falvy restant à retrouver: les statues de l’édifice, et les fonds baptismaux, très anciens. Le tout, vraisemblablement caché, disparut en 1914 après la déclaration de guerre. Les bombardements et les mouvements de troupes, voire même des combats de tranchées, ravagèrent la plus grande partie du village qui ne comptait plus les cadavres à la fin de l’offensive sur la Somme. L’église fut cependant, cas rare dans la région, miraculeusement épargnée bien qu’endommagée, d’où la survivance de son étrange inscription. 


Merci à tous de suivre ces histoires des trésors de nos régions.

A bientôt pour de nouvelles histoires de trésors perdus, cachés, ou oubliés dans nos chères régions de France.

Amicalement

Faachar