dimanche 29 juin 2014

(Aquitaine) Trésors perdus, cachés, oubliés des régions de France



Chère amis lecteurs et lectrices, me voici de retour après une longue absence pour vous présenter de nouveaux trésors perdus, cachés, ou enfouis dans nos chères régions de France.
Pour continuer dans la foulée des régions du Sud, cet article va être aujourd’hui consacré aux trésors de la région Aquitaine proposé par M. Audinot à travers ces années de recherche des trésors perdus au cours des siècles.

Dordogne (24) :

NONTRON (24300) - Trésor de moines

Les moines, dont la présence était la principale source d’activité de Nontron avant la Révolution, auraient caché les trésors dont ils étaient les dépositaires, avant que d’être expulsés de leur abbaye en 1792.

Même tradition au sujet des ruines de l’abbaye de la Peyrouse présente non loin de là sur la commune de Saint-Saud-Lacoussière.

On dit qu’une statuette de la Vierge en or massif se trouverait enfouie quelque part dans ses mines. En 1951, les vestiges de l’abbaye étaient depuis la Révolution dans la même famille, dont l’un des membres effectuant des travaux de maçonnerie, découvrit une salle souterraine dans laquelle se trouvaient deux squelettes se faisant face. Cette découverte fit ressortir des mémoires celle de la statuette d’or.
Quelques années plus tard, le même personnage fit venir un radiesthésiste de Sorges dans les amas de pierres, souvenir de l’abbaye. Celui-ci promena son pendule mais déclara que rien ne se trouvait là.
Pourtant, le lendemain, un trou d’environ un mètre cinquante de profondeur de forme bien cylindrique était découvert, clandestinement creusé dans les ruines. La famille porta plainte contre le radiesthésiste, accusé d’être revenu de nuit pour chercher le trésor détecté la veille.
Trouva-t-il la statuette? Cela reste une énigme qui n’a pas été résolue à ce jour.

SAINT-CYPRIEN (24220) - Quand Joséphine Baker partait à la chasse au trésor

Le château des Milandes, voisin de Saint-Cyprien, fut acquis après la guerre par Joséphine Baker et Jo Bouillon. Tout en élevant les nombreux enfants de toutes nationalités, le couple se lança sur foi de renseignements contenus dans un ouvrage historique déniché à la bibliothèque municipale, à la recherche de deux trésors réputés enfouis sous le château. La fortune des sires de Fayrac tout d’abord, et ensuite le dépôt que Compar Caumont la Force prétend, dans ses Mémoires, y avoir caché pendant les guerres de Religion. Sollicité, un radiesthésiste avança que le trésor se trouvait sous la chapelle du XVe siècle. Les recherches conduites ne permirent cependant pas de retrouver l’une ou l’autre de ces fortunes à l’authenticité pourtant avérée.



VILLARS (24530) - Un château mis à mal par des générations de chercheurs de trésors

Lorsque l’État vint, en le rachetant en 1939, au secours du château de Puyguilhem de Villars, ce n’était pratiquement plus qu’une ruine. Il avait été dévasté, en quelques siècles, par des générations de chercheurs de trésors partis à la quête de la chèvre d’or qu’il était supposé receler. Par chèvre d’or, entendons encore une fois de ces anciennes valises de voyage encore en usage à la fin du XVIIIe siècle. Un contenant dans lequel le propriétaire du château, forcé d’émigrer pendant la Révolution, se serait résolu à mettre son trésor avant de cacher le tout à la veille de son départ pour l’étranger.



Gironde (33) :

BORDEAUX (33000) - Dans un caveau, le trésor des chartreuses

Dans les années 1860, une chasse au trésor fit grand bruit à Bordeaux. Sur les indications de magnétiseurs et radiesthésistes, on se mit à effectuer des fouilles en vue de retrouver un très important dépôt réputé caché dans un caveau de l’église Saint-Bruno. II se serait agi de l’authentique trésor des chartreuses, chassées de l’édifice pendant la Révolution. Bien que l’histoire de ce dépôt soit parfaitement authentique dans les faits, on ne saurait dire s’il est bien à rechercher dans l’église Saint-Bruno même, car des traditions évoquent aussi une cache pratiquée dans un pilier creux de l’église.

Au siècle dernier, le vicaire de Saint-Bruno entreprit ses petites recherches personnelles en vue de
retrouver le trésor. Il repéra une pierre qu’il jugea étrange par sa disposition, et entreprit de la desceller de nuit. Elle s’effondra dans un grand fracas, et il se retrouva dans la chambre du curé, qui faillit bien, cette nuit-là, mourir de peur.

LAMOTHE-LANDERRON (33190) - Un trésor en or enveloppé dans une peau de veau

Bâti au XIe siècle, le château de Lamothe n’est plus maintenant qu’une très modeste ruine. Autrefois, la belle forteresse contrôlait le passage de la Garonne. Un souterrain partait du château, conduisant jusqu’au ruisseau le Médier. Selon la tradition, ce souterrain recèlerait un trésor en or, enveloppé dans une peau de veau ou de chèvre, c’est-à-dire un de ces larges sacs de voyage utilisés dans les temps anciens.
Cette fortune aurait été abandonnée là par les Anglais qui occupaient encore la place à la fin de la guerre de Cent Ans.


VILLANDRAUT (33730) - Le trésor du pape Clément V

Bertrand de Got, plus connu sous son titre pontifical Clément V, était, au début du XIVe siècle, le propriétaire du château de Villandraut qu’il fit considérablement aménager. 

Dans l’histoire, ce pape, docile vis-à-vis de Philippe le Bel, est resté l’exécuteur de l’ordre du Temple. Comme le roi, il mourut en 1314.
Longtemps, une tradition a couru au château de Villandraut, relative à un trésor que le pape y aurait fit dissimuler dans une salle souterraine du château. Le fait n’a rien d’improbable. En France, il y était pratiquement le prisonnier du roi.

Cette tradition est renforcée par le contenu du testament que Clément V rédigea en 1312 et qui est déposé au prieuré de Groseau.

Il y révélait disposer de 814 800 florins d’or. Or, sur cette somme, son exécuteur testamentaire ne put retrouver que 70 000 florins. Ce sont donc 744 800 pièces d’or qui manquent à l’inventaire. Comme l’a souligné un chercheur, une telle fortune n’est pas transportable. 
Elle n’aurait donc jamais quitté Villandraut. Par la suite, le château s’est délabré bien qu’il présente encore fier aspect. Son système de souterrains est très mal connu et aucune recherche sérieuse n’a été menée, sur place pour tenter de percer le secret de ce trésor.


Landes (40) :

MONT-DE-MARSAN (40000) - Les trésors de l’ancienne cité de Mont-de Marsan

En août 841, les Normands parvinrent à prendre Mont-de-Marsan. L’assaut de la ville leur avait coûté si cher en pertes humaines (cinq mille des leurs avaient trouvé la mort au cours des combats), qu’ils la rasèrent jusqu’au niveau des fondations. On put, nous disent les chroniqueurs, passer ensuite la charrue sur les restes de la cité. Tous les monuments renversés avaient été jetés çà et là tout au long du lit de la Douze, où marbres, statues et trésors architecturaux en tous genres reposent encore.

PISSOS (40410) — La dune aux pièces d’or

Les dunes de la lande de Citran sont localement célèbres. L’une d’entre elles présente en effet la particularité de rejeter régulièrement des aurea romains.
Les premières trouvailles eurent lieu à la fin du XVème siècle. Huit de ces belles monnaies d’or purent être collectées et offertes à M. Duplantier, préfet des Landes de 1802 à 1810. Une autre, au moins, fut trouvée par deux bergers en 1851.
D’autres trouvailles ont, semble-t-il, été passées sous silence, puisque à maintes reprises on mentionne, dans les monographies spécialisées, des découvertes de monnaies romaines « régulièrement faites dans la lande de Citran ».

Lot-et-Garonne (47) :

LA SAUVETAT-DU-DROPT (47800) - Les cloches enfouies de la chapelle

En 1793, trois paysans de La Sauvetat mirent leurs efforts en commun pour descendre les belles cloches de la chapelle de Boissec, promises aux fonderies de Sainte-Foy-la-Grande. Ils les emportèrent jusqu’au trou des Baconnes, un petit gouffre situé au fond d’un des bras du Dropt, et les précipitèrent dans les eaux.
En 1990, le maire de La Sauvetat organisa avec des barques et des ningues de sondage, longues perches de bois, des prospections systématiques du fond du gouffre qui révélèrent effectivement la présence, par trois à quatre mètres de fond, d’objets solides. Les recherches s’arrêtèrent là.
La tradition veut que plusieurs tentatives aient été faires, depuis deux siècles, pour récupérer les cloches, mais que toutes se soient soldées par des échecs. A chaque fois qu’on parvenait à les arrimer, les cordages cassaient sous la traction.

MONTPEZAT (47360) — Un trésor convoité

Les derniers seigneurs de Montpezat auraient, pendant la Révolution, enfoui leur trésor dans le vieux château de la commune. Très sérieusement recherché après que la citadelle a été vendue comme bien national, ce trésor, hypothétique ou non, fut cause de la ruine du château, du moins pour les parties externes, qui finirent lentement sous les pics de générations de chercheurs.


Pyrénées Atlantiques (64) :

ANGLET (64600) - Les caches d’armes et l’atelier de monnayage de Wellington

En 1814, lors de la campagne de France, les troupes anglaises de Wellington stationnèrent longtemps sur les hauteurs d’Anglet, mais à l’écart du village.
Lorsqu’il fallut avancer vers Paris à marches forcées, le général fit enterrer dans le camp tout l’excédent de bagages et de matériel militaire qui ne pouvait être emmené dans le cadre d’une campagne éclair. Les Anglais avaient en effet tablé, pour renverser l’Empire, sur des opérations militaires qui dureraient au moins deux ans. Ils avaient donc avec eux beaucoup de matériel. Wellington fit aussi cacher, au même endroit, tout un atelier de faux monnayage qui lui permettait de faire frapper tous les napoléons dont ses troupes pouvaient avoir besoin pour assumer leurs plus immédiates dépenses. Ces pièces étaient tellement bien imitées qu’il était impossible de les distinguer de celles émises par la Banque de France. On découvrit ainsi, près de la tour de Lannes, aux abords du camp d’Anglet, et vers 1970, tout un trésor de ces monnaies frappées en 1814. Il s’agit probablement des économies de l’un des soldats stationnés là pendant la campagne. Le camp de Wellington, près duquel furent enfouis matériel et outils de monnayage, se trouvait très exactement au lieu-dit Blancpignon.

ESQUIULE (64400) - Les trésors du pic Cambillon

Près d’Esquiule, le Pic Cambillon se présente comme une éminence désolée au sujet de laquelle courent de nombreuses légendes. On dit qu’à cet endroit, les Maures auraient caché leur trésor collectif avant de quitter définitivement la région. On évoque ainsi des coffres à lourdes ferrures, entreposés dans l’un des nombreux gouffres que contient le pic, et dont tous n’ont pas à ce jour été explorés. Des recherches, menées par des particuliers en 1972 et 1973 ont bien, à l’époque, défrayé la chronique, mais sans plus. Seuls quelques avens ont été explorés, et les lourdes caisses restent introuvables.
Ce dépôt serait, plus précisément le trésor du roi Maure Tariq Ibn Zyad qui dominait la région au VIIe siècle de notre ère. Une chose est certaine, le pic de Cambillon est bien un tertre artificiel, mais élevé dans quel but?

URDOS (Pyrénées-Atlantiques) - Le trésor du berger

En 1812, les derniers miquelets de la région, des bandits qui œuvraient dans le secteur depuis plusieurs siècles et de générations en générations, détruisirent les forges d’Abel, situées à quelques kilomètres au sud d’Urdos.
Là, vivait un berger que l’on savait très riche malgré sa condition, II avait autrefois voyagé aux Indes, où il s’était constitué une fortune assez considérable pour son simple état. Les miquelets le torturèrent, mais inutilement, afin de lui faire avouer où il cachait son or.
Après le raid, il devint fou suite aux souffrances endurées et l’on dit que son trésor, caché près de la bergerie, est de ce jour resté enterré ou emmuré.

Merci à toutes les personnes qui visitent ce blog et qui me témoignent de leur intérêt.

A bientôt pour de nouvelles histoires de trésors perdus, cachés, ou oubliés dans nos chères régions de France.

Amicalement

Faachar